SCHWEIZER, RAZMANN, SCHUFTERLE, TROUPE DE BRIGANDS entrant de tous côtés ; LES PRÉCÉDENTS ; ROLLER, GRIMM et SPIEGELBERG.
SCHWEIZER.
Ah ! nous les avons donc arrachés de leurs lits ? Réjouis-toi donc, Roller ! Il y a longtemps que j’ai souhaité de me battre avec des cavaliers de pain-de-munition… Où est le capitaine ? Toute la bande est-elle rassemblée ? Nous ne manquons pas de poudre, j’espère.
ROLLER.
Nous avons assez de poudre ; mais nous sommes en tout quatre-vingts, et c’est à peine un contre vingt.
SCHWEIZER.
Tant mieux ! ils risquent leur vie pour dix kreutzers ; et nous, ne combattons-nous pas pour la vie et pour la liberté ?… Nous tomberons sur eux comme le déluge, nous les frapperons comme la foudre… Où diable est donc le capitaine ?
SPIEGELBERG.
Il nous abandonne dans le danger !… N’y a-t-il donc plus moyen de leur échapper ?
SCHWEIZER.
Échapper ? Je voudrais te voir étouffer dans la boue, misérable poltron ! Tu ouvres toujours une large mâchoire ; et quand tu entends un coup de fusil… Lâche, montre-toi à présent à la tête, ou tu vas être cousu vivant dans une peau de sanglier, et dévoré par les chiens.
RAZMANN.
Le Capitaine ! le Capitaine !