VI Les larmes d’un nègre

Sitôt rentré dans sa case, Mathias s’affaissa sur sa couchette et, pour la première fois de sa vie, cet homme d’ébène pleura.

Il pleura longuement, copieusement, des larmes de rage et de désespoir. Puis une lassitude physique s’empara de lui, il désira se coucher.

Un regard jeté sur son miroir lui arracha un cri.

Ses larmes sur ses joues lui avaient laissé comme une large traînée blanche.

Que s’était-il donc passé ?

Oh ! rien que de bien simple et de bien explicable.

Les larmes de Mathias, rendues fortement caustiques par l’excès sodo-magnésien du désespoir, détruisaient le pigment noir de la peau, et du rose apparaissait.

Trait de lumière !

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