(Reçue le 11 mars.)
Chère sœur en Dieu et excellente Comtesse,
J’ai reçu votre généreuse donation au profit des souffrants qui sont confiés à ma garde, et je vous envoie ma très sainte bénédiction, bien que je sache que votre modestie évite la reconnaissance – que dis-je ! non seulement l’évite, mais conteste que vous l’ayez méritée et n’en accepte pas l’expression.
Mais, s’il est possible à la modestie de cacher sous son voile un grand nombre de vos si nombreuses bonnes actions, par bonheur votre vie si exemplaire ne peut être cachée sous ce voile qui vous plaît tant. Épouse fidèle et vertueuse, mère tendre et dévouée pour ses enfants, obéissante et ardente fille de l’Église seule Vraie, vous êtes debout sur la montagne comme une lumière visible à tous les regards, et ceux qui passent ne savent ce qu’ils doivent le plus admirer, de la beauté extérieure de ce vase précieux ou de son inextinguible lumière intérieure.
Demain, je ferai connaître au grand personnage que vous savez la somme donnée par Votre Excellence.
En vous envoyant ma bénédiction de prêtre, je reste votre humble serviteur et prie pour vous.
NICODIME.