NOTE

Voici cette chanson publiée par l’abbé de La Place dans son Recueil de pièces intéressantes, où se trouve la dissertation dont nous avons parlé.

LE CONVOI DU DUC DE GUISE.

Qui veut ouïr chanson ? (bis)

C’est du grand duc de Guise ;

Et bon, bon, bon, bon,

Di, dan, di, dan, bon,

C’est du grand duc de Guise !

(Ce dernier vers se parlait et se disait sans doute comiquement.)

Qui est mort et enterré.

Qui est mort et enterré. (bis)

Aux quatre coins du poële,

Et bon, etc.,

Quatre gentilshomm’s y avoit.

Quatre gentilshomm’s y avait, (bis)

L’un portoit son grand casque,

Et bon, etc.,

Et l’autre ses pistolets.

Et l’autre ses pistolets, (bis)

Et l’autre son épée,

Et bon, etc.

Qui tant d’hugu’nots a tués.

Qui tant d’hugu’nots a tués. (bis)

Venoit le quatrième,

Et bon, etc.,

Qui étoit le plus dolent.

Qui étoit le plus dolent ; (bis)

Après venoient les pages,

Et bon, etc.,

Et les valets de pied.

Et les valets de pied, (bis)

Avecque de grands crêpes,

Et bon, etc.,

Et des souliers cirés.

Et des souliers cirés, (bis)

Et des beaux bas d’estame,

Et bon, etc.,

Et des culottes de piau.

Et des culottes de piau, (bis)

La cérémonie faite,

Et bon, etc.,

Chacun s’alla coucher.

Chacun s’alla coucher, (bis)

Les uns avec leurs femmes,

Et bon, etc.,

Et les autres tout seuls [seul].

Cette découverte curieuse prouverait jusqu’à un certain point la culpabilité de Théodore de Bèze, qui voulut alors diminuer par le ridicule l’horreur que causait cet assassinat. Il paraît que l’air faisait le principal mérite de cette ronde.

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