Avant-propos

L’histoire est la leçon des peuples ; elle est aussi celle des familles et des individus. C’est ainsi que nous avons compris la composition de ce livre, puisé aux meilleures sources.

Il nous suffira de citer, pour la partie antérieure à la réunion de la Bretagne à la France, le vieux d’Argentré, Alain Bouchard, le Baud, les Bénédictins, MM. de Roujoux, Aurélien de Courson, Daru, etc., etc. Pour l’époque révolutionnaire, nous devons beaucoup à MM. Duchâtelier, Pitre-Chevalier, Crétineau-Joly ; aux Mémoires contemporains de Mme de La Rochejacquelein, de MM. de Montbron et de Villeneuve sur l’expédition de Quiberon ; aux patientes recherches de M. Descepaux sur la Chouannerie, et à tant d’autres, dont il serait trop long d’enregistrer les noms. À tous respect et reconnaissance.

Ce livre se divise en cinq parties : la première, depuis l’origine de la Bretagne jusqu’à Nomenoé, le premier des rois bretons dont l’existence soit bien certaine (825) ; la seconde, depuis Nomenoé jusqu’au premier duc de Bretagne (877) ; la troisième, à partir de ce premier duc jusqu’à la réunion de la Bretagne à la France, en 1582 ; la quatrième, de la réunion et de la ligue aux préliminaires de 1789 ; enfin la cinquième et dernière, de 1789 à 1832.

Cet ordre nous a semblé le plus logique et le plus commode en même temps ; il facilite la lecture de cette histoire, que nous avons cherché surtout à remplir de faits neufs et piquants.

Persuadé qu’un récit historique doit être avant tout un enchaînement de faits plutôt qu’un réquisitoire en faveur d’un système quelconque, conçu à priori, nous avons cherché à être anecdotique, dans l’acception vraie et sérieuse de ce mot, en révélant des détails peu connus, et en jetant une nouvelle lumière sur ceux qui le sont mal, soit parce que l’esprit de parti les a travestis, soit parce que les sources auxquelles on les a puisés sont suspectes ou empoisonnées.

La vérité, toute la vérité, rien que la vérité, telle a été notre devise ; nous avons cru ne pouvoir trouver un plus digne pendant à celle de la Bretagne, que nous avons prise pour épigraphe de ce livre.

CHARLES BARTHÉLÉMY (DE PARIS).

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