Une eau salutaire

Joseph Delorme a découvert

Un ruisseau si clair et si vert

Qu’il donne aux malheureux l’envie

D’y terminer leur triste vie.

– Je sais un moyen de guérir

De cette passion malsaine

Ceux qui veulent ainsi périr :

Menez-les au bord de la Senne,

Voyez – dit ce Belge badin

Qui n’est certes pas un ondin –

La contrefaçon de la Seine.

– « Oui – lui dis-je – une Seine obscène ! »

Car cette Senne, à proprement

Parler, où de tout mur et de tout fondement

L’indescriptible tombe en foule

Ce n’est guères qu’un excrément

Qui coule.

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