CVIII. – Le vin des amants

Aujourd’hui l’espace est splendide !

Sans mors, sans éperons, sans bride,

Partons à cheval sur le vin

Pour un ciel féerique et divin !

Comme deux anges que torture

Une implacable calenture,

Dans le bleu cristal du matin

Suivons le mirage lointain !

Mollement balancés sur l’aile

Du tourbillon intelligent,

Dans un délire parallèle,

Ma sœur, côte à côte nageant,

Nous fuirons sans repos ni trêves

Vers le paradis de mes rêves !

Share on Twitter Share on Facebook