II

Sotte, tu t’en vas droit au Diable !

Volontiers j’irais avec toi,

Si cette vitesse effroyable

Ne me causait pas quelque émoi.

Va-t’en donc, toute seule, au Diable !

Mon rein, mon poumon, mon jarret

Ne me laissent plus rendre hommage

À ce Seigneur, comme il faudrait.

« Hélas ! c’est vraiment bien dommage ! »

Disent mon rein et mon jarret.

Oh ! très sincèrement je souffre

De ne pas aller aux sabbats,

Pour voir, quand il pète du soufre,

Comment tu lui baises son cas !

Oh ! très sincèrement je souffre !

Je suis diablement affligé

De ne pas être ta torchère,

Et de te demander congé,

Flambeau d’enfer ! Juge, ma chère,

Combien je dois être affligé,

Puisque depuis longtemps je t’aime,

Étant très logique ! En effet,

Voulant du Mal chercher la crème

Et n’aimer qu’un monstre parfait,

Vraiment oui ! vieux monstre, je t’aime !

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