85.

Sonnet à citer dans Mon coeur mis à nu.
Citer également la pièce sur Roland.

Je songeais cette nuit que Philis revenue,

Belle comme elle était à la clarté du jour,

Voulait que son fantôme encore fît l'amour,

Et que, comme Ixion, j'embrassasse une nue.

Son ombre dans mon lit se glisse toute nue,

Et me dit : « Cher Damon, me voici de retour ;

Je n'ai fait qu'embellir en ce triste séjour

Où depuis mon départ le Sort m'a retenue.

« Je viens pour rebaiser le plus beau des amants ;

Je viens pour remourir dans tes embrassements ! »

Alors, quand cette idole eut abusé ma flamme,

Elle me dit : « Adieu ! Je m'en vais chez les morts.

Comme tu t'es vanté d'avoir foutu mon corps,

Tu pourras te vanter d'avoir foutu mon âme. »

Parnasse satyrique.

Je crois que ce sonnet est de Maynard.

Malassis prétend qu'il est de Racan.

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