V HISTORIQUE

Dès le XIe siècle, le Cid Campeador tuait des taureaux à la lance. La noblesse prit goût à ces combats, qui furent spécialement en honneur au XVe siècle, sous le règne du dernier sultan de Grenade. On peut considérer comme une survivance de ces anciennes joutes équestres la suerte que, dans certaines solennités, les caballeros en plaza exécutent encore aujourd’hui avec le rejon.

Au XVIIIe siècle, l’aversion de Philippe V pour les courses de taureaux fit que l’aristocratie se détacha de ces exercices ; mais le peuple continua d’y prendre plaisir. Il arriva donc que la plaza se démocratisa, et bientôt se formèrent des toreros professionnels qui combattirent à prix d’argent.

En 1830, le roi Fernando VII créa une École de tauromachie.

Il y a en tauromachie deux « styles », dont l’un, plus sévère, est représenté par les maîtres de Ronda, l’autre, plus fantaisiste et admettant les adornos, est représenté par les maîtres de Séville.

Quelques matadors célèbres du XVIIIe et du XIXe siècles :

Vers 1726, Francisco Romero, de Ronda, créa l’art tauromachique moderne. – Pedro Romero, petit-fils du précédent, porta à la perfection le « style » de Ronda. – José Delgado, surnommé Pepehillo, inventeur du « style » de Séville, fut tué aux arènes de Madrid en mai 1801. – Antonio Ruiz, surnommé le Sombrerero. – Juan Léon. – Francisco Montes. – Jerónimo José Candido. – Rafaël Molina, surnommé Lagartijo. – Frascuelo, surnommé le Negro. – 1880. Fernando Gomez, surnommé le Gallo. – 1884. Luis Mazzantini. – 1885. Manuel Garcia, surnommé l’Espartero. – 1887. Rafaël Guerra, surnommé Guerrita. – 1889. Julio Aparici, surnommé Fabrilo. – 1891. Antonio Jimenez, surnommé Reverte, grièvement blessé aux arènes de Bayonne en 1899.

G. H.

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