16 Geoffrey en public

L’après-midi était bien avancée et lady Holchester n’avait pas encore fait de choix pour Geoffrey. Les instructions de Julius n’étaient pas assez complètes pour lui permettre d’ouvrir des négociations matrimoniales, à l’Hôtel Nagle, avec son frère.

– Ne le quittez pas que vous n’ayez obtenu sa promesse.

Tels furent les derniers mots de lady Holchester quand Julius partit enfin pour sa mission.

– Si Geoffrey ne saute pas sur ce que je vais lui offrir, répondit son fils, je conviendrai avec mon père que son cas est désespéré, et je finirai, comme lui, par ne plus m’occuper de ce fou.

C’était un langage bien énergique de la part de Julius. Il n’avait jamais été aisé de faire sortir de son calme le tempérament égal et discipliné du fils aîné de lord Holchester.

Jamais deux hommes ne furent plus différents l’un de l’autre que ne l’étaient ces deux frères. Il est triste de reconnaître ces dissemblances entre deux êtres unis si étroitement par les liens du sang.

Julius cultivait son intelligence. Cet Anglais dégénéré pouvait digérer les livres et ne pouvait digérer la bière. Il pouvait apprendre les langues et n’avait jamais pu apprendre à ramer. Il s’adonnait à un vice exotique : le goût de la musique et des instruments de musique, et il ne pouvait acquérir le talent naturel à tout Anglais de reconnaître un bon cheval à première vue. Jeté dans la vie, Dieu sait comment, sans biceps et sans livre de paris, il avouait publiquement, au sein de la société anglaise, qu’il ne considérait pas les aboiements d’une meute de chiens de chasse comme la plus belle harmonie du monde. Voyageant dans les pays étrangers, il était capable de regarder une montagne dont personne n’avait encore atteint le sommet sans croire un seul instant son honneur d’Anglais engagé à en accomplir l’ascension.

De telles gens peuvent et doivent exister parmi les races inférieures du Continent. Remercions le Ciel de ce que l’Angleterre n’a jamais été et ne sera jamais la patrie de ces vulgaires êtres-là.

Arrivé à l’Hôtel Nagle, et ne trouvant à qui parler dans le hall, Julius s’adressa à la jeune personne qui se tenait derrière le comptoir. Mais cette personne lisait quelque chose de si intéressant dans un journal du soir qu’il ne put se faire entendre d’elle.

Il entra dans le café.

Le garçon, dans son coin, était absorbé dans la lecture d’un autre journal. Trois messieurs, à trois tables différentes, étaient plongés dans trois autres gazettes. Tous continuèrent de lire sans faire attention à la présence d’un étranger. Julius osa enfin déranger le garçon, en lui demandant Mr Geoffrey Delamayn.

À ce nom illustre, le garçon releva la tête en tressaillant.

– Êtes-vous le frère de Mr Delamayn, monsieur ?

– Oui.

Les trois messieurs devant leurs tables relevèrent la tête en tressaillant aussi. Les rayons de la célébrité tombés tout à coup sur le frère de Geoffrey en faisaient un personnage.

– Vous trouverez Mr Geoffrey, dit le garçon avec une sorte d’exaltation enthousiaste, à la taverne Cock and Bottle, dans Putney.

– J’espérais le trouver ici. J’ai rendez-vous avec lui à cet hôtel.

Le garçon ouvrit de grands yeux et regarda Julius d’un air de profond étonnement.

– N’avez-vous pas appris la nouvelle, monsieur ?

– Dieu sauve mon âme ! s’écrièrent en chœur les trois messieurs.

Et ils offrirent leurs trois journaux.

– Qu’y a-t-il ? demanda Julius.

– Ce qu’il y a ! répéta le garçon d’une voix caverneuse, la chose la plus effroyable qui soit arrivée de mon temps. C’en est fait, monsieur, de la course à pied de Fulham, Tinkler est gone stale.

Les trois messieurs retombèrent gravement sur leurs sièges et répétèrent :

– Tinkler est gone stale.

Un homme qui se trouve en face d’un grand désastre national et qui ne le comprend pas doit retenir sa langue s’il est avisé et s’éclairer tout seul sans demander à d’autres des lumières qui le feraient passer pour ignorant. Julius prit le journal des mains du garçon et s’assit pour faire, si cela était possible, deux découvertes.

Il s’agissait pour lui de déterminer d’abord ce que c’était que Tinkler, et si c’était un nom d’homme ; il s’agissait ensuite de savoir ce qu’on veut dire de quelqu’un lorsqu’on dit qu’il est gone stale.

Il trouva sans peine la nouvelle. Elle était imprimée en gros caractères et suivie d’une appréciation personnelle de l’auteur de l’article sur les faits pris dans un certain sens, appréciation elle-même suivie d’une troisième appréciation également personnelle et prise dans un autre sens. De plus amples particularités et de nouvelles considérations personnelles étaient promises pour une édition supplémentaire.

Le journaliste aurait voulu tirer tous les canons de l’Angleterre pour annoncer le malheur de Tinkler au peuple anglais à genoux devant le livre de paris national.

Dépouillés de toute exagération, les faits étaient assez simples. Une fameuse association athlétique du Nord avait défié une fameuse association athlétique du Sud. Les exercices habituels de sport consistaient à courir, à sauter, à manier des marteaux de forgeron, à lancer des balles de cricket et autres exercices du même genre. Le tout devait être couronné par une course à pied d’une longueur considérable et hérissée d’obstacles.

Or, Tinkler était le meilleur coureur du Sud. Tinkler était porté dans une quantité innombrable de livres de paris comme devant gagner toujours. Mais soudain les poumons de Tinkler avaient souffert une grave atteinte dans le cours de son entraînement. La perspective d’assister à une grande course à pied, et, chose plus importante encore, la perspective de perdre ou de gagner de grosses sommes en paris avait été ravie aux yeux de l’Angleterre. Le Sud ne pouvait fournir un second adversaire digne du Nord, avec la seule ressource de l’association. Les associés avaient embrassé d’un coup d’œil le monde athlétique… Il n’existait qu’un homme pouvant remplacer Tinkler ; et il était bien douteux que cet homme consentît à se mettre en avant dans de telles circonstances…

Le nom de cet homme, Julius le lut avec horreur : c’était Geoffrey Delamayn !

Un profond silence continuait de régner dans le café. Julius déposa le journal sur la table et regarda autour de lui.

Le garçon s’était retranché dans un coin, tenant à la main son crayon et un livre de paris.

Les trois messieurs étaient penchés à leurs trois tables, sur leurs livres de paris tous les trois.

– Faites un effort et décidez-le, monsieur ! s’écria le garçon d’un ton lamentable, lorsque le frère de Mr Delamayn se leva pour quitter le café.

– Faites un effort et décidez-le, répétèrent, comme un écho, les trois messieurs.

Julius héla un cab et dit au conducteur affairé, armé, lui aussi, d’un crayon et d’un livre de paris, de le mener à la taverne Cock and Bottle, dans Putney.

Le cocher, à ces mots, parut transfiguré. Il n’était plus besoin de le presser. Le cab partit de toute la vitesse du cheval.

À mesure que Julius avançait, il voyait se produire sur son passage les signes d’une grande agitation nationale. De toutes les bouches, on entendait sortir le nom de Tinkler. Les cœurs populaires, surtout dans les tavernes, étaient en suspens. Y avait-il chance, oui ou non, de remplacer Tinkler ?

La scène devant la taverne était vraiment émouvante ; les vauriens de Londres eux-mêmes semblaient consternés et demeuraient sans cris sous l’influence de cette calamité nationale.

L’inévitable homme au tablier, qui vend des noix et des sucreries dans les foules, faisait son commerce en silence et trouvait peu de gens, ceci soit dit à l’honneur de la nation, qui eussent le cœur à croquer des noix dans un tel moment.

La police était présente en grand nombre et sympathisait avec le peuple. Cela était touchant à voir.

Julius déclina son nom. Ce fut une ovation soudaine :

– Son frère ! criait-on ! oh ciel ! son frère !…

Le peuple l’entoura, le peuple lui donna des poignées de mains, le peuple appela les bénédictions du ciel sur sa tête.

Julius était à demi suffoqué, quand la police vint le délivrer et le conduisit sain et sauf dans le havre privilégié de l’autre côté de la porte intérieure de la taverne.

À son entrée, un bruit assourdissant retentit aux étages supérieurs. Une voix cria :

– Observez-vous !

Un homme sans chapeau se frayait un chemin parmi la foule qui encombrait l’escalier, en criant :

– Hurrah !… Hurrah !… Il a promis !… Il est inscrit pour la course !…

Et ce cri fut répété par des centaines de voix. Un tonnerre d’acclamations éclata parmi le peuple au dehors. Les reporters des journaux luttèrent de vitesse pour sortir de l’auberge, se précipiter dans les cafés, et porter la nouvelle à l’impression.

La main du maître de la taverne qui donnait le bras à Julius, le long de l’escalier, tremblait d’émotion.

– Son frère, messieurs, son frère ! dit-il.

À ces mots magiques, un passage s’ouvrit au milieu de la foule. À ces mots magiques, la porte close de la chambre du conseil s’ouvrit toute grande : Julius se trouvait au milieu des athlètes de son pays natal, assemblés en parlement.

Est-il besoin de les décrire ? La description que nous avons faite de Geoffrey s’applique à tous. Il y a à peu près autant de variété dans une réunion d’athlètes anglais que dans un troupeau de moutons anglais. Julius, regardant autour de lui, vit le même homme avec le même costume, la même santé, la même force, le même ton, les mêmes goûts, les mêmes habitudes, la même conversation et les mêmes idées, si ce sont des idées…

Le bruit était étourdissant, l’enthousiasme à la fois ridicule et terrifiant. Geoffrey avait été enlevé à force de bras, lui et sa chaise, et placé sur la table de manière à être vu de toute l’assemblée.

Ils chantaient, ils dansaient, ils criaient, ils juraient autour de lui ; on lui adressait des petits mots de tendresse et tous ces géants reconnaissants avaient des larmes dans les yeux.

– Cher vieux !… Glorieux !… noble !… splendide !… admirable garçon !

Ils l’étreignaient dans leurs bras, lui passaient la main sur le dos, lui serraient les doigts à les broyer ; ils faisaient saillir et palpaient ses muscles. Ils baisaient les nobles jambes qui devaient courir dans la glorieuse course.

À l’extrémité de la salle, ceux à qui il était matériellement impossible de s’approcher du héros s’occupaient comme ils pouvaient, à des exploits de force et se portaient des défis.

Hercule n° 1 se faisait de la place en jouant des coudes et se courbait par terre ; mais Hercule n° 2 l’enlevait avec ses dents. Hercule n° 3 saisissait le tisonnier et le tordait sur bras, Hercule n° 4, à son tour, s’emparait des pincettes et les brisait sur son cou. La destruction du mobilier et la démolition de la maison allaient suivre cette fureur sacrée, quand les yeux de Geoffrey tombèrent par hasard sur Julius. Sa voix, appelant vigoureusement son frère, éveilla soudain l’attention de l’assemblée et donna un nouveau cours à ce farouche enthousiasme.

– Hurrah pour son frère ! Un, deux, trois !

Le frère fut enlevé sur les épaules des hercules.

Geoffrey s’avança au-dessus des têtes jusqu’à l’autre bout de la salle.

– Doucement, les enfants, doucement ! disait-il.

Et le héros prit Julius par le collet. Le héros le déposa sur la table. Le héros, chauffé à blanc par son triomphe accueillait joyeusement ce pauvre petit intrus par une volée de jurons.

– Éclairs et tonnerre ! Mort et sang ! Qu’est-ce qui arrive, Julius, qu’est-ce qui arrive ?

Julius recouvra sa respiration et répara le désordre de ses habits. Le tranquille petit homme, qui avait tout juste assez de force musculaire pour prendre un dictionnaire sur les rayons d’une bibliothèque, et qui ne connaissait d’autre entraînement que celui qui résulte de l’étude du violon, loin de paraître décontenancé par la rude réception qui lui était faite, ne semblait pas en éprouver d’autre sentiment que celui d’un absolu mépris.

– Vous n’êtes pas effrayé ; n’est-ce pas ? dit Geoffrey. Nos compagnons sont d’une nature un peu brutale, mais ils ont de bonnes intentions.

– Je ne suis pas effrayé, répondit Julius. Je me demande seulement, quand les écoles et les universités produisent une collection de ruffians comme ceux-ci, ce que dureront les écoles et les universités anglaises.

– Songez où vous êtes, Julius ! ils vous jetteraient par la fenêtre s’ils vous entendaient.

– Ils ne feraient alors que confirmer mon opinion sur eux.

L’assemblée qui voyait, mais n’entendait pas ce colloque entre les deux frères, devint inquiète sur le sort de la course future.

Un terrible rugissement somma Geoffrey de déclarer s’il survenait quelque chose de nouveau. Après avoir calmé ces enragés, Geoffrey se tourna de nouveau vers son frère et lui demanda d’un ton moins aimable ce que diable il venait faire à la taverne.

– J’ai quelque chose à vous dire avant de retourner en Écosse, répondit Julius. Notre père consent à vous offrir une dernière chance de vous remettre bien avec lui. Si vous ne la saisissez pas, ma porte vous sera fermée comme la sienne.

Rien n’est plus remarquable que le sens pratique et la possession de soi-même que fait voir le jeune homme de nos jours, en toute conjoncture où ses intérêts sont enjeu. Au lieu de s’irriter du ton que son frère prenait avec lui, Geoffrey descendit à l’instant du piédestal de gloire sur lequel il était perché, et se remit sans combat entre les mains qui tenaient sa destinée, c’est-à-dire sa bourse.

Cinq minutes après, l’assemblée s’était séparée sur les assurances qu’il lui avait renouvelées de prendre part à la hideuse course et les deux frères étaient enfermés ensemble dans un des cabinets particuliers de l’établissement.

– Expliquez-vous ! dit Geoffrey, et ne soyez pas long.

– Je ne vous demande que peu de temps, répondit Julius. Je pars ce soir même par le train postal, et j’ai beaucoup de choses à faire avant l’heure de mon départ. Voici le fait en termes bien clairs. Notre père consent à vous revoir, si vous consentez à vous marier avec son approbation, et ma mère a découvert une femme pour vous. Naissance, beauté, fortune, tout vous est offert. Prenez cela et vous recouvrez votre position comme fils de lord Holchester. Refusez, et vous consommez votre ruine.

Ces nouvelles n’étaient pas, pour Geoffrey, de la nature la plus rassurante. Au lieu de répondre, il frappa du poing avec fureur sur la table en maudissant de tout cœur une certaine femme qu’il ne nommait pas.

– Je n’ai rien à voir dans les liaisons dégradantes que vous pouvez avoir formées, continua Julius. Je me borne à vous exposer la situation telle qu’elle est et à vous laisser libre de faire votre choix. La dame en question se nommait originairement miss Newenden, elle descend d’une des plus anciennes familles d’Angleterre. Elle est maintenant Mrs Glenarm, la jeune veuve et sans enfants du grand marchand de fer de ce nom. Naissance et fortune, je vous dis qu’elle réunit ces deux conditions. Son revenu annuel, bien clair et bien net, est de 10 000 livres. Mon père peut et voudra le porter à 15 000 livres, si vous êtes assez heureux pour la décider à vous épouser. Ma mère répond de ses qualités et ma femme l’a rencontrée dans notre maison de Londres. Elle est maintenant, à ce que j’ai appris, chez des amis en Écosse, et quand je serai de retour, j’aurai soin de lui envoyer une invitation. Il reste naturellement à voir si vous serez assez heureux pour produire sur elle une impression favorable. Pour le moment, vous ferez tout ce que mon père vous demande, en tentant seulement l’aventure.

Geoffrey écarta impatiemment ce côté de la question comme ne méritant pas d’être pris en considération.

– Si elle ne voit pas d’un bon œil un homme qui va courir dans la course à pied de Fulham, dit l’athlète, il ne manque pas de femmes qui la valent et qui auront meilleur goût. Là n’est pas la difficulté. Ne vous inquiétez pas de cela.

– Je vous le répète encore ; je n’ai rien à voir dans vos embarras, reprit Julius. Prenez le reste de la journée pour réfléchir à ce que je vous ai dit. Si vous vous décidez à accepter ma proposition, j’espère que vous me prouverez que vous avez le sens commun, en venant me trouver ce soir à la station. Nous repartirons ensemble pour l’Écosse. Vous compléterez votre visite interrompue chez lady Lundie – il importe à mes intérêts de vous voir traiter une dame qui occupe une grande position dans le pays avec le respect qui lui est dû –, et ma femme prendra soin des arrangements nécessaires avec Mrs Glenarm, avant votre retour dans notre maison. Nous n’avons rien de plus à dire, et il n’y a pas nécessité à ce que je reste ici plus longtemps. Si vous venez me rejoindre ce soir à la station, votre belle-sœur et moi nous ferons tout pour vous aider. Si je repars seul pour l’Écosse, ne prenez pas la peine de me suivre. J’en ai fini avec vous.

Il serra la main de son frère et partit.

Resté seul, Geoffrey alluma sa pipe et fit appeler le maître de la taverne.

– Amenez-moi un bateau, dit-il, je vais me promener sur le fleuve pendant une heure. Mettez dedans quelques serviettes, il se peut que je me baigne.

– Ne vous montrez pas sur le devant de la maison, monsieur ! s’écria le brave homme. Si le peuple vous voit, il est dans une telle agitation que la police ne répond pas de l’ordre.

– Très bien ! je sortirai par-derrière.

Il fit quelques tours dans la pièce. Quelles difficultés n’avait-il pas à surmonter s’il voulait profiter de l’avenir doré que son frère entrouvrait devant lui !

La principale n’était pas le sport. Le comité lui avait promis de reculer le jour, s’il le désirait, et un mois d’entraînement dans les conditions physiques où il était, serait amplement suffisant. Avait-il personnellement quelque chose à objecter contre l’idée d’essayer ses chances vis-à-vis de Mrs Glenarm ?

Non !

Toutes les femmes lui convenaient, pourvu que son père fût satisfait ; l’argent arrange tout. Le seul obstacle qu’il allait rencontrer sur son chemin, c’était la femme qu’il avait déshonorée : Anne !

La seule difficulté insurmontable était la difficulté de s’entendre avec Anne.

– Nous verrons comme les choses se présenteront, se dit-il à lui-même, quand j’aurai remonté le fleuve !

Le maître de la taverne et l’inspecteur de police le firent sortir par la porte de derrière, inconnue de la populace qui l’attendait sur le devant de la maison. Les deux hommes restèrent sur le bord du fleuve quand il partit, admirant les longs, les puissants, faciles et beaux coups d’aviron qu’il donnait.

– Voilà ce que j’appelle la gloire et la fleur de l’Angleterre, dit l’inspecteur. Les paris sur lui ont-ils commencé ?

– Six contre quatre, dit le maître de la taverne, et il n’y a pas de preneurs.

Julius se rendit de bonne heure à la station dans la soirée.

– Que Geoffrey ne puisse pas trouver une excuse dans votre négligence s’il est en retard, lui avait dit sa mère.

La première personne que vit Julius en descendant de voiture fut Geoffrey, son billet pris et son bagage remis aux porteurs.

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