Isabelle, Lyse
Lyse
Vous ne le tenez pas.
Isabelle
Il nous avait bien dit que la peur a bon pas.
Lyse
Vous n’avez cependant rien fait, ou peu de chose.
Isabelle
Rien du tout. Que veux-tu ? sa rencontre en est cause.
Lyse
Mais vous n’aviez alors qu’à le laisser aller.
Isabelle
Mais il m’a reconnue, et m’est venu parler.
Moi qui, seule et de nuit, craignais son insolence,
Et beaucoup plus encor de troubler le silence,
J’ai cru, pour m’en défaire et m’ôter de souci,
Que le meilleur était de l’amener ici.
Vois, quand j’ai ton secours, que je me tiens vaillante,
Puisque j’ose affronter cette humeur violente.
Lyse
J’en ai ri comme vous, mais non sans murmurer :
C’est bien du temps perdu.
Isabelle
Je vais le réparer.
Lyse
Voici le conducteur de notre intelligence.
Sachez auparavant toute sa diligence.