Scène V

Angélique , dans son cabinet.

Quel malheur partout m’accompagne !

Qu’un indiscret hymen me venge à mes dépens !

Que de pleurs en vain je répands,

Moins pour ce que je perds que pour ce que je gagne !

L’un m’est plus doux que l’autre, et j’ai moins de tourment

Du crime d’Alidor que de son châtiment.

Ce traître alluma donc ma flamme !

Je puis donc consentir à ces tristes accords !

Hélas ! par quelques vains efforts

Que je me fasse jour jusqu’au fond de mon âme,

J’y trouve seulement, afin de me punir,

Le dépit du passé, l’horreur de l’avenir.

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