COQUILLES PALÉOZOIQUES DE LA TERRE VAN DIEMEN

(Voire chapitre VII : TERRE VAN DIEMEN).

1. – Producta rugata.

C’est probablement la même espèce que celle à laquelle Phillips a donné le nom de Producta rugata (Geology of Yorkshire, part. 2, pl. VII, fig. 16) ; mais la coquille est en trop mauvais état pour que je puisse me prononcer définitivement à ce sujet.

2. – Producta brachythaerus, G. Sowerby.

Producta, testâ subtrapeziformi, compressâ, parte anticâ latiorî, sub-bilobâ, posticâ angustiori, lineâ cardinali brevi.

Les caractères les plus remarquables de cette espèce sont le peu de longueur de la ligne cardinale et la largeur relativement grande de la partie antérieure de la coquille ; sa face externe est ornée de petits tubercules émoussés, disposés irrégulièrement ; l’exemplaire est empâté dans un calcaire offrant la couleur grise habituelle au calcaire carbonifère. Un autre spécimen, que je suppose être une empreinte de la face interne de la valve aplatie, est empâté dans une pierre de couleur brun de rouille clair. Un troisième spécimen, probablement une empreinte de la face interne de la valve la plus profonde, se trouve dans une roche presque semblable, associée à d’autres coquilles.

1. – Spirifera subradiata, G. Sowerby.

Spirifera, testâ lœcissimâ, parte medianâ latâ, radiis lateralibus utriusque lateris paucis, inconspicuis.

La largeur de cette coquille est, peut-on dire, plus grande que sa longueur. Les raies des surfaces latérales sont en très petit nombre et peu distinctes, et le lobe médian est d’une grandeur et d’une largeur peu communes.

2. – Spirifera rotundata ? Phillips : Geology of Yorkshire, pl. IX, fig. 17.

Quoique cette coquille ne soit pas exactement semblable à la figure citée, il serait peut-être impossible de découvrir des caractères qui l’en distinguent nettement. Notre spécimen est fortement tordu ; c’est d’ailleurs un exemple de ce genre de variations accidentelles qui montre quelle faible importance il convient d’attribuer, en certains cas, aux caractères particuliers, car les côtes radiées sont beaucoup plus nombreuses et plus serrées sur l’un des côtés d’une des valves que sur l’autre côté de cette même valve.

3. – Spirifera trapezoïdalis, G. Sowerby.

Spirifera, testâ subtetragonâ, medianâ parte profundâ, radiis nonnullis, subinconspicuis ; radiis lateralibus utriusque lateris seplem ad octo distinctis : long. 1, 5, lat. 2, poll.

Il y a deux spécimens de cette espèce empâtés dans un calcaire couleur de rouille foncée grisâtre, probablement bitumineux.

Spirifera trapezoïdalis, var. ? G. Sowerby.

Spirifera, testâ radiis lateralibus tripartitum divisis, lineis incrémenti antiquatis, cæleroquin omnino ad spiriferam trapezoïdalem simillima.

J’ai été porté d’abord à assimiler cette coquille à Spirifera trapezoïdalis, mais, en considérant que les côtes radiées sont simples à leur origine, et sachant qu’elles sont sujettes à des variations, j’ai cru qu’il valait mieux faire de ce spécimen une variété distincte.

Il y a plusieurs autres spécimens de Spirifères appartenant probablement à des espèces distinctes, mais ils consistent en de simples moules, de sorte qu’il est évidemment impossible de donner les caractères externes de ces espèces. Cependant, comme elles sont très remarquables, j’ai cru convenable de leur donner à chacune un nom et d’en faire une courte description.

4. – Spirifera paucîcostata, G. Sowerby.

Longueur égale aux deux tiers environ de la largeur ; côtes peu nombreuses et variables.

5. – Spirifera Vespertilio, G. Sowerby.

Largeur dépassant le double de la longueur, côtes radiées assez larges, distinctes et peu nombreuses : surface interne postérieure couverte, dans les deux valves, de ponctuations bien distinctes.

6. – Spirifera avicula, G. Sowerby.

Les proportions de cette espèce sont fort remarquables, car la coquille paraît être trois fois plus large que longue ; les côtes rayonnées ne sont pas très nombreuses, et la surface interne postérieure de l’une des valves seulement (la grande valve) a été ponctuée. L’espèce ressemble par ses proportions à la Spirifera convoluta de Phillips, mais comme notre Spirifera avicula n’est représentée que par un moule interne, ses proportions ne sont pas aussi anormales que celles de la Spirifera convoluta.

Un spécimen dont la forme naturelle a été fortement altérée par la compression, mais qui semble cependant un peu différent par ses proportions, présente non seulement le moule interne de la coquille, mais aussi l’empreinte de sa surface externe ; ses côtes rayonnées sont fort irrégulières et très nombreuses, mais il est possible que certaines d’entre elles seulement soient des côtes principales, les autres n’étant qu’interstitielles ; leur irrégularité rend cette question insoluble.

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