DESCRIPTION DE COQUILLES FOSSILES

Par G.-B. SOWERBY, Esq. F.L.S.

Coquilles provenant d’un dépôt tertiaire situé au-dessous d’une grande coulée basaltique à San Thiago dans l’archipel du Cap Vert, et mentionné à la page 5 de ce volume.

1. – Littorina Planaxis, G. Sowerby.

Testâ subovatâ, crassâ, lœvigatâ, anfractibus quatuor, spiraliter strialis ; aperturâ subovatâ ; labio columellari infimâque parte anfractûs ultimi planatis : long. 0, 6. lat. 0, 45, poll.

Cette coquille a la taille et à peu près la forme d’un petit bigorneau ; elle en diffère essentiellement cependant, parce que la partie inférieure de la dernière spire et la lèvre columellaire sont coupées et aplaties, comme dans les Purpurées. Parmi les coquilles récentes de la même localité il y en a une qui ressemble beaucoup à celle-ci, et qui lui est peut-être identique, mais c’est une coquille très jeune, de sorte qu’elle ne se prête pas à une comparaison minutieuse.

2. – Cerithium Aemulum, G. Sowerby.

Testâ oblongo-turritâ, subventricosâ, apice subulato, anfractibus decem leviter spiraliter striatis, primis serie unicâ tuberculorum instructis, intermediis irregulariter obsolete tuberculiferis, ultimo longe majori absque tuberculis, sulcis duobus fere basalibus instructo : labii externi margine interno intùs crenulato : long. 1, 8 ; lat. 0, 7, poll.

Cette espèce ressemble tellement à l’une des coquilles réunies par Lamarck sous le nom de Cerithium Vertagus, qu’à première vue je croyais pouvoir l’identifier avec cette dernière coquille, mais elle s’en distingue facilement parce qu’elle n’offre pas, au centre de la columelle, le pli qui est si remarquable dans l’espèce de Lamarck. Il n’y en avait qu’un seul exemplaire, et la partie inférieure de la lèvre externe lui manquait, de sorte qu’il est impossible de décrire la forme de la bouche.

3. – Venus Simulans, G. Sowerby.

Testâ rotundatâ, ventricosâ, lœviusculâ, crassâ ; costis obtusis, latiusculis, concentricis, antice posticeque tuberculatim solulis ; areâ cardinali posticâ altérae valvae latiusculâ ; impressione subumbonali posticâ circulari : long. 1, 8, lat. 1, 5, poll.

Coquille à caractères intermédiaires, se plaçant entre la Venus verrucosa de la Manche et la V. rosalina Rang. de la côte occidentale d’Afrique, mais qui se distingue suffisamment de ces deux espèces par ses côtes concentriques larges et obtuses, divisées en tubercules tant en avant qu’en arrière. Sa forme est aussi plus arrondie que celle de ces deux espèces.

Les coquilles suivantes, provenant de la même couche, sont connues comme espèces récentes, pour autant qu’on puisse les déterminer.

4. – Purpura Fucus. 5. – Amphidesma australe, Sowerby. 6. – Conus venulatus, Lam. 7. – Fissurella coarctata, King. 8. – Perna. Deux valves dépareillées, en si mauvais état qu’on ne saurait les déterminer. 9. – Ostrea cornucopiae, Lam. 10. – Arca ovata, Lam. 11. – Patella nigrita, Budgin. 12. – Turritella bicingulata ? Lam. 13. – Strombus. Trop usé et trop mutilé pour être déterminable. 14. – Hipponyx radiata, Gray. 15. – Natica uber, Valenciennes. 16. – Pecten. Ressemble par sa forme à P. opercularis, mais s’en distingue par divers caractères. Il n’y en a qu’une seule valve, de sorte que je n’ai pas les garanties nécessaires pour pouvoir le décrire. 17. – Pupa subdiaphana, King. 18. – Trochus. Indéterminable.

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