Quelques auteurs font mourir Yahyâ dans l’année 427 de l’Hégire, d’autres dans l’année 429. Le récit d’Ibn-Haiyân montre que la première date est la véritable. Cet auteur rapporte les propres termes dont s’est servi un soldat berber de Carmona, Abou-’l-Fotouh (ou Abou-’l-Fath) Birzélî, qui se trouvait parmi ceux qui se rendirent à Séville au temps de la fête des sacrifices de l’année 426 (c’est-à-dire, dans le dernier mois de cette année), et qui, dans le mois suivant, celui de Moharram 427, prit part au combat que les cavaliers sévillans livrèrent à Yahyâ près des portes de Carmona, combat qui se termina par la mort de Yahyâ. Il n’y a donc aucun doute sur l’année et sur le mois de la mort de ce prince; mais nous ne saurions indiquer le quantième du mois. Abd-al-Wâhid dit: dimanche, sept jours après le commencement de Moharram (c’est-à-dire le huitième jour de ce mois) de l’année 427; mais le huitième Moharram de l’année 427 tombe un mercredi et non un dimanche.
Au reste, le récit d’Ibn-Haiyân montre encore qu’au lieu de dire que Hichâm II fut de nouveau proclamé calife à Cordoue dans le mois de Moharram 429, Ibn-al-Athîr (Abbad., t. II, p. 34, l. 9) aurait dû dire: dans le mois de Moharram 427; car, puisqu’Ibn-Djahwar consentit seulement à le faire parce qu’il craignait d’être attaqué par Yahyâ (Abbad., t. I, p. 222, l. 28), il doit l’avoir fait nécessairement avant la mort de ce prince.
Ibn-Khaldoun (apud Hoogvliet, p. 28; j’ai corrigé le texte de ce passage dans mes Recherches, t. I de la 1re édition, p. 215 dans la note) s’est trompé gravement en parlant du rôle que Mohammed ibn-Abdallâh joua à cette époque.