/* +——————————————————-+———————————————+ |Départements où il se commet |Nombre moyen des personnes | |par 100.000 habitants |vivant de leurs revenus par | |(1878-1887). |1.000 habitants, dans chaque | | |groupe de départements (1886).| +——————————————————-+———————————————+ |De 48 à 43 suicides ( 5 départements)| 127 | +——————————————————-+———————————————+ |De 38 à 31 — ( 6 — )| 73 | +——————————————————-+———————————————+ |De 30 à 24 — ( 6 — )| 69 | +——————————————————-+———————————————+ |De 23 à 18 — (15 — )| 59 | +——————————————————-+———————————————+ |De 17 à 13 — (18 — )| 49 | +——————————————————-+———————————————+ |De 12 à 8 — (26 — )| 49 | +——————————————————-+———————————————+ |De 7 à 3 — (10 — )| 42 | +——————————————————-+———————————————+ */
La comparaison des cartes confirme celle des moyennes (V. Planche V, ci-dessus).
Si donc les crises industrielles ou financières augmentent les suicides, ce n'est pas parce qu'elles appauvrissent, puisque des crises de prospérité ont le même résultat; c'est parce qu'elles sont des crises, c'est-à-dire des perturbations de l'ordre collectif[253]. Toute rupture d'équilibre, alors même qu'il en résulte une plus grande aisance et un rehaussement de la vitalité générale, pousse à la mort volontaire. Toutes les fois que de graves réarrangements se produisent dans le corps social, qu'ils soient dus à un soudain mouvement de croissance ou à un cataclysme inattendu, l'homme se tue plus facilement. Comment est-ce possible? Comment ce qui passe généralement pour améliorer l'existence peut-il en détacher?
Pour répondre à cette question, quelques considérations préjudicielles sont nécessaires.