XXVI MAISON NEUVE

Paris fut en fièvre, ce jour-là, depuis le matin jusqu'au soir.

La nouvelle de l'arrestation de Georges Cadoudal courut comme l'éclair d'un bout de la ville à l'autre, et se croisa en chemin avec d'autres nouvelles dramatiques ou terribles.

Les gazetiers ne savaient à laquelle entendre.

D'ordinaire, quand la réalité prend la parole, la fantaisie se tait, et, au milieu de ces grands troubles de l'opinion publique, ce n'est, en vérité, pas l'heure de raconter des histoires de coin du feu. Nous devons constater néanmoins que Paris s'occupait de la vampire plus qu'il ne l'avait fait jamais.

J'entends Paris du haut en bas, Paris le grand et Paris le petit.

Ce matin, le premier consul avait causé de la vampire avec Fouché, et comme le futur ministre de la police exprimait très vivement la pensée que l'existence des vampires devait être reléguée parmi les absurdités d'un autre âge, celui qui allait être empereur avait souri…

De ce sourire de bronze que nul diplomate ne se vanta jamais d'avoir traduit à sa guise.

Le premier consul croyait-il aux vampires ?

Question oiseuse. Personne ne croit aux vampires.

Et cependant, parmi le grand fracas des nouvelles politiques, une sourde et sinistre rumeur glissait. Le mot vampire était dans toutes les bouches. On dissertait, on commentait, on expliquait. Les hommes forts en étaient réduits à reprendre en sous-œuvre l'idée mise en avant depuis longtemps à savoir, que « la vampire » était uniquement une bande de voleurs.

Cette manière de voir les choses avait un certain succès, mais l'immense majorité tenait à son monstre et lui donnait un nom franchement. La vampire était une vampire et s'appelait la comtesse Marcian Gregoryi.

Elle était belle à miracle, et jeune, et séduisante. Elle affectait une grande piété. C'était dans les églises qu'elle tendait principalement ses filets, sans exclure les théâtres ni les promenades.

La circonstance qu'elle avait tantôt des cheveux blonds, tantôt des cheveux noirs était soigneusement notée. Mais on ne peut changer la nature des Parisiens. Leur superstition même a le mot pour rire. Ce miracle des chevelures était tout bonnement pour eux une affaire de perruques.

Et, en somme, le secret tout entier était peut-être là !

Ses pièges s'adressaient surtout aux étrangers. Elle les affolait d'amour et les conduisait jusqu'au mariage.

Comme le mariage civil ne plaisante pas et qu'on ne peut épouser qu'une fois à la mairie, elle s'introduisait, sous couleurs de bonnes œuvres, ou même de politique, dans la confiance de ces saints prêtres, qui vivent en dehors du monde, au point de ne plus savoir l'heure que marque l'horloge historique. Ils furent de tout temps nombreux et faciles à tromper.

Elle les trompait. Elle inventait des fables qui rendaient indispensable le secret du mariage religieux. Ces fables avaient toujours une couleur de parti. La persécution explique tant de choses !

Quant à elle, et provisoirement, le mariage religieux, célébré selon cette forme si simple qu'un récent procès a mise en lumière (une messe entendue et le consentement mutuel murmuré au moment voulu), suffisait à satisfaire sa conscience.

Après la messe, les deux nouveaux époux montaient en voiture. Le mari avait annoncé la veille son départ pour un long voyage.

Et, en effet, il partait pour un pays d'où l'on ne revient pas.

Notez que chaque prêtre était intéressé à garder le secret, en dehors même des raisons respectables qu'elle donnait.

Qu'il y eût ou non exagération, les gens disaient aujourd'hui que la plupart des paroisses de Paris avaient marié la comtesse Marcian Gregoryi.

On citait surtout ses trois dernières victimes, les trois jeunes Allemands du Wurtemberg : le comte Wenzel, le baron de Ramberg et Franz Koënig, l'opulent héritier des mines d'albâtre de la forêt Noire.

Vous eussiez dit que ces mystères, si longtemps et si profondément cachés, avaient éclaté au jour tout d'un coup.

Et à mesure que les détails allaient se croisant, ils se corroboraient l'un l'autre. Ce n'étaient plus des suppositions, c'étaient des certitudes. Il y avait des rapports officiels. Par un coin que nul ne connaissait, mais dont tout le monde parlait, la vampire se trouvait mêlée aux attentats récents dirigés contre la personne du premier consul.

Elle avait touché à la machine infernale, a la conjuration dite du Théâtre-Français, et enfin à la conjuration de Georges Cadoudal.

Ces choses vont comme le vent : vers midi, la vampire était la maîtresse de Georges Cadoudal, après avoir été la maîtresse du sculpteur romain Giuseppe Ceracchi.

Puis un nouveau flux de renseignements arriva : la comtesse Marcian Gregoryi était morte d'un coup de pistolet dans la propre demeure du chef chouan.

Puis un autre encore : elle avait été tuée par un jeune homme qui restait en vie par miracle, puisqu'elle avait bu tout son sang.

Ce jeune homme avait été trouvé dans une sombre demeure du Marais, au fond d'un véritable cachot, sans porte ni fenêtre, endormi d'un sommeil mortel.

Et la demeure en question communiquait par des passages souterrains avec ce cabaret fameux, la Pêche miraculeuse, qui avait vécu durant des semaines et des mois de ce sinistre achalandage : les débris humains, descendant en Seine par l'égout de Bretonvilliers.

On n'oubliait pas, bien entendu, les cimetières violés, et l'on se demandait avec effroi pourquoi ce luxe d'horreurs.

Dans l'après-midi, troisième marée de nouvelles : une maison de la chaussée des Minimes, prise d'assaut par la police, avait révélé des excès tellement hideux que la parole hésitait à les transmettre. C'était là le grand magasin de cadavres, et toute cette comédie lugubre du quai de Béthune n'avait pour but que de rompre les chiens.

Un trou s'ouvrait dans la serre de cette maison de la chaussée des Minimes : un lieu délicieux où restaient des traces de plaisir et d'orgies, un trou méphitique où de véritables monceaux de corps humains se consumaient, rongés par la chaux vive.

Tout cela était si invraisemblable et si fort que, vers le soir, Paris se mit à douter.

Il y en avait trop. Tout avide qu'il est des drames rouges ou noirs, Paris, rassasié cette fois, se sentait venir la nausée.

Mais au moment où Paris, vaincu dans son redoutable appétit par l'abondance folle du menu, allait demander grâce et déserter le festin, un nouveau service arriva foudroyant celui-là, et si friand qu'il fallut bien se remettre à table.

Il ne s'agissait plus de cancans plus ou moins vraisemblables : c'était un fait, de la chair visible et tangible, morbleu ! le résidu tout entier d'une épouvantable tragédie, le marc sanglant de tout un massacre !

Le théâtre où devait se faire cette exhibition eût-il été à dix lieues des faubourgs, que Paris eût pris ses jambes à son cou.

Mais le théâtre était au plein cœur de la ville, au beau milieu de la Cité, entre le palais et la cathédrale.

Vous vous souvenez de cette petite maison en construction dont les maçons saluèrent Jean-Pierre Sévérin du nom de patron, quand il passa sur le Marché-Neuf, le soir où commence notre histoire ?

Cette maison était achevée. C'était le théâtre dont nous parlons.

Et le théâtre faisait aujourd'hui son ouverture.

Ouverture dont la terrifiante solennité ne devait être oubliée de longtemps.

C'était la Morgue, vierge encore de toute exposition.

Et les dernières nouvelles affirmaient que, pour l'étrenne de la Morgue, il y avait vingt-sept cadavres entassés dans la salle de montre.

Paris entier se rua vers la Cité.

Quelquefois Paris se dérange ainsi pour rien. On voit souvent des foules obscènes, qui courent au spectacle de la guillotine, revenir la tête basse, parce que la représentation n'a pas eu lieu.

Ces dames, qui ressemblent à des femmes, en vérité, et d'où viennent-elles, les misérables créatures ? Et que font-elles ? Ces dames s'en retournent la moue à la bouche. Elles ont loué en vain de « bonnes places » dont elles ont conservé le coupon pour une autre fois.

Assurément, ceux qui souhaitent avec ardeur que le chômage du crime supprime le supplice ne doivent avoir dans l'âme qu'une profonde pitié pour ces créatures, femelles ou mâles, qui se font les claqueurs du bourreau ; mais ils ne peuvent blâmer bien sévèrement le courroux populaire poursuivant de ses huées ce comble de la perversité humaine.

Et nul ne prendrait la peine de s'indigner bien gravement si quelqu'un de ces couples à gaieté blasphématoire, à la honteuse élégance, qui viennent là savourer un sanglant sorbet entre leur souper et leur déjeuner, recevait une bonne fois le fouet dans le ruisseau de la rue Saint-Jacques ; seul châtiment qui soit à la hauteur de ces fangeuses espiègleries.

Mais Paris, aujourd'hui, ne devait pas être trompé dans son espoir.

Voici ce qui s'était passé.

M. Dubois, préfet de police, sur les indications données par la comtesse Marcian Gregoryi, avait fait cerner, la nuit précédente, la maison isolée du chemin de la Muette, au faubourg Saint-Antoine, où se réunissaient les Frères de la Vertu.

Quoi qu'on puisse penser des mérites de M. Dubois comme préfet de police, il est certain que ce n'était point un homme de mesures extrêmes.

Il ne fut en aucune façon la cause de l'événement que nous allons raconter.

Vers une heure après minuit, les Frères de la Vertu étaient rassemblés au lieu ordinaire de leurs réunions, attendant la venue de la comtesse Marcian Gregoryi, qui devait leur amener Georges Cadoudal.

La séance était fort chaude, car la plupart des affiliés avaient des motifs de haine tout personnels. On peut dire que tous les membres de cette Tugenbaud parisienne avaient soif du sang du premier consul.

Vers une heure et demie, un message de « la souveraine », comme on appelait la comtesse Marcian Gregoryi, arriva. Ce message ne contenait qu'une ligne :

« Vous êtes trahis. La fuite est impossible. Choisissez entre la trahison et la mort. »

Andréa Ceracchi donna l'ordre de déboucher le tonneau de poudre qui était à demeure dans la salle des séances.

On alla aux voix sur la question de savoir si, en cas de malheur, on se ferait sauter.

Les affiliés étaient au nombre de trente-trois. Il y eut unanimité pour l'affirmative.

Six frères furent dépêchés en éclaireurs au dehors.

Aucun moyen n'existe de savoir s'ils songèrent à leur sûreté plutôt qu'au salut général. Toujours est-il qu'aucun d'eux ne revint.

Au nombre de ces six éclaireurs se trouvait Osman, l'esclave de Mourad-Bey.

Un quart d'heure après leur départ, la maison était cernée.

Le gardien de la porte principale vint leur annoncer, deux heures sonnant, qu'il y avait dans le Marais plus de quatre cents hommes de troupe et de police.

Ceracchi monta à l'étage supérieur et reconnut l'exactitude du renseignement.

Ils avaient tous des armes. Ils auraient pu faire une défense désespérée.

Mais Ceracchi était plutôt un rêveur qu'un homme d'action.

En entrant, il dit :

– Mes frères, la main qui veut exécuter l'arrêt de Dieu doit être pure. Nos mains ne sont pas pures. Cette femme nous a entraînés dans son crime, et une voix crie au dedans de moi : C'est elle qui vous a trahis ! Sachons mourir en hommes !

Il alluma une mèche que l'Illyrien Donaï lui arracha des mains, répondant :

– Les hommes meurent en combattant !

Le bruit des crosses de fusil heurtant contre la porte d'entrée retentit en ce moment.

Deux ou trois parmi les conjurés proposèrent de fuir. Il n'était plus temps. Un coup de mousquet, tiré à l'extérieur, fit sauter la serrure de la porte principale, tandis qu'on attaquait avec la hache la porte de derrière.

Taïeh, le nègre, prit ce dernier poste avec cinq hommes résolus, tandis que les Allemands, menés par Donaï, se rangèrent ou bataille devant l'entrée principale.

Les deux portes s'ouvrirent en même temps. Tous les fusils éclatèrent à la fois, au dehors et au dedans, puis une large explosion se fit, soulevant le plafond et déchirant les murailles.

Andréa Ceracchi avait secoué le flambeau au-dessus du baril de poudre.

Il y eut douze hommes de tués parmi les assaillants, et tous ceux qui étaient dans la salle périrent, tous sans exception.

La Morgue neuve eut pour étrenne ces vingt-sept cadavres mutilés, parmi lesquels celui de Taïeh, le nègre, excita une curiosité générale. Il n'y a point à Paris de théâtre qui se puis vanter d'avoir eu un succès aussi long, aussi constant que la Morgue. Sa pièce muette et lugubre, toujours la même, eut pendant plus de soixante années trois cent soixante-cinq représentations par an, et jamais ne lassa le parterre.

Néanmoins, la Morgue ne devait point retrouver la vogue fiévreuse de ce premier début, autour duquel la ville et les faubourgs se foulèrent et s'étouffèrent deux jours durant, avec folie.

En sortant, la cohue terrifiée, mais non rassasiée, prenait le chemin du Marais et gagnait la chaussée des Minimes, espérant assister à un spectacle encore plus curieux. Les gens d'imagination, en effet, disaient merveilles de ce trou rempli par les victimes de la vampire, et si quelque spéculateur avait pu établir un bureau de perception à la porte de l'hôtel habité récemment par la vampire, Paris, en une semaine, lui eut fait une énorme fortune.

Mais c'était là un fruit défendu. Paris, désappointé, dut s'en tenir à la Morgue. Pendant plusieurs jours, un cordon de troupes défendit les abords de l'hôtel occupé naguère par la comtesse Marcian Gregoryi.

Revenons maintenant à nos personnages.

Dès huit heures du matin, Jean-Pierre Sévérin était à son poste. Quoiqu'il eût franchi en courant l'espace qui sépare le carrefour de Buci de la place du Châtelet, il assista, calme et grave au transfert des registres qui se fit de l'ancien greffe au nouveau.

Il resta la journée entière à son devoir, et ce fut lui qui reçut les restes mortels des malheureux foudroyés au chemin de la Muette.

À l'heure où les portes se ferment, il quitta le greffe et rentra dans la maison.

Sa femme et son fils étaient agenouillés dans la chambrette d'Angèle, devant un pauvre petit lit où gisait une forme couchée.

Dans un berceau au pied du lit, un enfant dormait. La hideuse injure qui avait mutilé le front d'Angèle disparaissait sous un bandeau de mousseline blanche. Elle était belle d'une pureté céleste et ressemblait, sous sa candide couronne, à une religieuse de seize ans, endormie dans la pensée du ciel.

Jean-Pierre dit à son fils qui pleurait silencieusement :

– Tu ne seras ni puissant ni fort sans doute mais tu seras bon. Regarde bien cela. J'en ai sauvé quelques-unes. Je te dirai plus tard le nom des ennemis qui les entraînent dans le gouffre du suicide. Et tu feras comme moi, mon fils, tu combattras.

L'enfant répliqua, essuyant ses larmes d'un geste fier et doux :

– Je ferai comme vous, mon père.

Dans la chambre voisine, Germain Patou était au chevet de René, en proie à une terrible fièvre. René délirait. Il appelait Angèle et lui jurait de l'aimer toujours.

Quand sept heures sonnèrent à l'horloge du Châtelet, l'étudiant en médecine vint à la porte et dit :

– Patron, il faut que je m'en aille. Le médicament est préparé, vous le donnerez de quart d'heure en quart d'heure, et je reviendrai demain.

Il sortit.

Sur le quai Saint-Michel, il frappa à l'échoppe déjà close d'un bouquiniste.

– Père Hubault, lui dit-il, vous m'avez offert douze louis de mes livres, venez les chercher, je vous les vends.

Le père Hubault fit la grimace bien connue des marchands de vieux papiers qui voient jour à exploiter un besoin.

– Je ne veux plus donner que huit louis, répliqua-t-il.

– Dix ou rien ! fit Patou d'un ton ferme.

Le bouquiniste prit son chapeau.

Germain Patou demeurait dans une mansarde de la rue Serpente. Sa chambre avait un lit, une table, deux chaises, une bibliothèque et un fort beau squelette.

Le bouquiniste emporta sa charge de livres et laissa les dix louis.

Germain Patou s'assit et attendit, pensant :

– Vais-je enfin savoir ?…

Au bout de dix minutes environ, un pas lourd sonna sur les marches de l'escalier tortueux qui montait à la mansarde.

Germain devint pâle et mit le main sur son cœur qui battait.

– Est-ce elle ?… murmura-t-il.

Ainsi parlent les jeunes fous dans l'attente inquiète d'un rendez-vous d'amour.

Germain Patou, esprit chercheur, nature âpre à la besogne, n'avait jamais donne de rendez-vous d'amour.

On frappa à la porte ; Germain ouvrit aussitôt ; la figure ignoble et futée d'Ézéchiel parut sur le seuil.

Il était chargé d'un pesant fardeau ; un sac qui semblait plein de paille, mais qui, certainement, à cause du poids, devait contenir autre chose.

– J'ai en assez de peine, monsieur Patou, dit Ezéchiel. J'ai risqué ma place à la préfecture, et vous savez que c'est fini de rire, là-bas, au quai de Béthune… Vous donnerez trois cents francs.

– Je n'ai que dix louis, répliqua Germain. C'est à prendre ou à laisser.

Les paroles étaient fermes, mais la voix tremblait.

Germain ajouta, en montrant l'armoire vide où se rangeaient naguère ses livres :

– J'ai tout vendu pour me procurer ces dix louis.

Le regard d'Ézéchiel fit le tour de la chambre.

– J'aurais pu avoir autant là-bas, grommela-t-il ; peut-être davantage. Ceux qui font la poule au café de la Concorde, place Saint-Michel, voulaient voir comment elle est faite en dedans… et ils m'auraient payé gros pour lui brûler le cœur.

– Si tu ne la vends pas ici, répondit l'étudiant en médecine, tu ne la vendras nulle part. Je vais descendre avec toi, et te forcera la déposer à la Morgue.

Ezéchiel jeta son fardeau sur le lit, qui craqua.

Il reçut les dix pièces d'or et s'en alla de mauvaise humeur.

Quand il fut parti, Germain ferma sa porte à double tour.

Le sang lui vint aux joues et ses yeux brillèrent étrangement. Il alluma le second flambeau qui était sur sa cheminée, puis, ayant placé des bougies dans les goulots de deux bouteilles vides, il les alluma aussi.

Jamais la chambrette n'avait été si brillamment éclairée.

Germain prit dans sa trousse un large scalpel, bien affilé, et fendit le sac dans toute sa longueur. Cela fait, il écarta, de ses deux mains qui frémissaient, la toile, puis la paille.

Il découvrit ainsi la pâle et merveilleuse beauté d'une jeune femme décédée, qui était la comtesse Marcian Gregoryi.

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