Hauteville-House. — 14 février 1864.

À mes deux lettres de cet hiver, vous répondez par cette ode splendide. Vous êtes le génie du conte arabe, vous donnez une perle pour deux cailloux. Et c’est dans mon océan, c’est dans cette mer qui est à moi comme je suis à elle, c’est dans cette furieuse écume dont je suis entouré, que vous avez péché cette perle. Quel cœur et quelle âme dans ces strophes, ô mon poëte ! Mon fils s’est interrompu de traduire Shakespeare pour les lire et relire tant qu’il les sait, et hier soir il nous les a dites les larmes aux yeux. Mon émotion est profonde. Je ne vous remercie pas, je vous aime.

Quando te aspiciam !

Victor Hugo.

Félicitez de ma part les écrivains de ce recueil excellent et charmant la Revue nouvelle.

Share on Twitter Share on Facebook