À Brofferio.

6 novembre 1865.

Mon éloquent et très cher ami,

Vous aurez appris, je l’espère, mon absence en lisant un journal quelconque et vous aurez compris les raisons de mon silence.

Aujourd’hui, je trouve votre noble et généreuse lettre du 24 juin. J’y vois, exprimées dans votre belle langue, toutes mes aspirations, toute mon indignation, toutes mes espérances, et votre cœur, en s’ouvrant ainsi, me trouve à l’unisson.

Tout ce que vous dites de la France, je l’augure, moi, pour l’Italie. Nous avons, vous et moi, le même symbole : le Progrès, la même foi : Dieu, la même patrie : la Liberté.

Cher concitoyen des États-Unis d’Europe, je vous embrasse et vous aime.

Victor Hugo.

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