À Paul Meurice.

H.-H. 31 janvier [1865].

Je vous écrivais il y a un mois. Mon petit envoi du jour de l’an vous est-il parvenu } Depuis j’ai eu une vive douleur de contrecoup. Mon pauvre Victor, vous le savez peut-être, a été durement frappé. Il disait avec un accent qui me déchirait : Je n’avais pas mérité cela. Hélas, c’est vrai, après douze ans de tant de travail, de tant de fermeté et de tant de sérénité, — à mes côtés ! — avoir le cœur si profondément percé ! Il est à Bruxelles en ce moment avec sa mère et Charles. Il lui faudra quelque temps avant qu’il puisse supporter la vue de Guernesey. Moi, je suis ici, triste. — Je pense à vous, je vous aime, je vous écris. Cela me soulage, et votre pensée met du jour dans toute cette ombre qui m’entoure.

À toujours, ô dilectissime !

V. H.

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