À Alfred Asseline.

H.-H., dimanche 7 juillet.

Mon cher Alfred, Bruxelles m’appelle si énergiquement que je pars mercredi. Je pars avec cette joie que ton cher enfant est convalescent, et avec cet espoir que tu viendras cet automne, à ma rentrée à Hauteville-House, manger mon raisin, qui est bon, et serrer ma main, qui est bonne aussi.

Salut, cher Alfred, à ton charmant esprit.

Victor H.

À Jules Claretie.

Hauteville-House, 10 juillet.

Ecce iterum ! c’est encore moi, mon charmant et cher historien. Je viens de lire l’Illustration, j’ai vu le beau portrait fait d’après Bertall, et je suis ému de vos pages cordiales et douces. Peu d’esprits, dans la jeune génération d’à présent, sont doués comme le vôtre. Vous avez une ferme éloquence qui n’exclut aucune grâce et aucune délicatesse. Vous avez l’élégance du gentilhomme et la foi grave et fière du citoyen. Quand vous reverrai-je ? Je serai dans huit jours à Bruxelles, j’y resterai quinze jours, toutes les mains de la place des Barricades seraient heureuses de serrer la vôtre. Dites-vous bien que je suis profondément votre ami.

Victor Hugo.

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