À Auguste Vacquerie.

H.-H., dim. 23 [juin 1867].

Le succès, Auguste, c’est vous. Vous avez toutes les puissances et Hernani a triomphé par votre signe, hoc signo. Vous avez un rhumatisme d’aigle, et vous connaissez la route du soleil, et vous y allez en dépit des souffrances physiques et des haines littéraires. C’est à vous que je crie bravo ! Quand vous le rendrai-je ? je ne me le souhaite pas, car vous seriez en exil. Merci, ami, du fond du cœur.

Le succès est arrivé hier ici par deux dépêches électriques, l’une de Bruxelles, l’autre de Paris (E. Allix) et il est déjà dans les journaux anglais.

Remerciez mes acteurs. Je sais leur triomphe. Quand j’aurai les détails, mon remerciement sera moins banalement collectif. Le jour d’Hernani j’ai passé ma matinée à écrire à Juarez pour Maximilien. (Ci-inclus ma lettre.)

Je vous serre dans mes bras, ô vainqueur que vous êtes !

V.

Ne vous étonnez pas du cachet noir. Vous savez que je ne cacheté pas autrement (quand je cacheté) depuis le 4 septembre.

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