À Pierre Véron.

Hauteville-House, 23 mai 1867.

Mon cher et cordial confrère,

J’ai été heureux de glorifier publiquement votre victorieuse intervention de tous les jours dans la grande lutte que soutient la révolution contre les réactions coalisées, politique, littéraire et religieuse. Vous êtes un des plus fermes, un des plus sérieux et un des plus charmants esprits de ce temps. Vous savez avoir raison avec verve, style et courage.

Il y a six semaines, je vous ai envoyé, ainsi qu’à chacun des rédacteurs de notre excellent et vaillant Charivari, nominalement, un petit recueil prohibé en France de mes discours séditieux dans l’exil. Avez-vous reçu ces envois ? C’était une simple carte de visite, mais on a pu l’intercepter. J’en serais peu étonné.

Je suis profondément votre ami.

Victor Hugo.

Share on Twitter Share on Facebook