À une dame.

Bruxelles, 28 juillet.

Je vous remercie, madame, de votre bonne et vraie lettre. Vous gardez un souvenir aux proscrits, vous vous tournez vers ceux qui n’ont plus de patrie. C’est dans le cœur des femmes que survivent les grands sentiments et le noble enthousiasme des causes justes et vaincues. Je suis heureux que votre pensée ne m’ait pas oublié. Pardonnez-moi la rareté de mes réponses, les lettres sont souvent interceptées et m’arrivent peu, il vaut mieux les confier à d’autres qu’à la poste aujourd’hui très infidèle. Je vous envoie l’hommage de ma vive reconnaissance.

V.

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