À Auguste Vacquerie.

H.-H., 31 Xbre.

Puisque les chapitres préliminaires vous intéressent, j’augure bien du reste. Votre lettre a été pour moi le succès affirmé. Un maître tel que vous met dans tout ce qu’il dit la certitude. Le sujet de mon livre c’est l’Aristocratie. Puis je ferai la Monarchie (Louis  XV, xviiie siècle) puis sortira de ces deux évidences Quatrevingt-treize. Je crois que je ferai la vraie Révolution, et je vous le dis à vous qui allez faire le vrai Faust. Donnez donc vos ordres pour qu’on vous facilite ce travail, au lieu de vous l’aggraver. Vous êtes trop bon. À propos, que se passe-t-il ? Depuis huit jours, je ne reçois plus d’épreuves. On me dit que l’imprimerie Lacroix est en grève. Est-ce vrai ? Je vous enverrai le pupitre (et l’aumônière). Pensez à nous en écrivant dessus ! Je vous envoie, en book-post, six dessins : un pour vous, un pour Meurice, un pour Paul de St-Victor, un pour Émile Allix, un pour Lecanu. Le sixième est pour M. Jules Claretie (el puente de los contrabandistas) il me l’a demandé, et je le lui ai promis. Son nom est derrière. Soyez assez bon pour le lui envoyer. Partagez-vous les cinq autres entre vous cinq, comme vous voudrez. Faites pour le mieux. Cher Auguste, la gloire est à vous, je vous souhaite le bonheur.

Tuus.

V.

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