À Louis Ulbach.

H.-H., 27 juin.

Je respire un peu, et je puis enfin vous écrire. J’ai reçu deux mille lettres depuis six jours. J’ai lu avec émotion votre compte rendu de cette soirée du 20 juin. Vous avez toutes les éloquences, vous dites tout ce qu’il faut dire, vous touchez aux choses littéraires avec grandeur, aux choses politiques avec puissance. Avez-vous reçu ma lettre à Juarez pour Maximilien, non publiable en France, mais publiée partout dehors. Je l’écrivais le matin du 20 juin. Que n’êtes-vous ici ! quelle joie j’aurais à vous serrer la main. Mais j’espère vous voir et vous avoir à Bruxelles. Votre Paris-Guide est un monument, et vous êtes un fier architecte. Que de choses j’ai encore à vous dire, mon noble et cordial et vaillant confrère et ami ! Je mets tout mon cœur dans un serrement de main.

Victor Hugo.

Remerciez pour moi tous mes amis connus et inconnus que vous rencontrez.

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