À Paul Meurice.

H.-H., 23 janvier.

Cher Meurice, mon avis le voici :

Rothschild et Pereire seuls peuvent se risquer à faire un journal politique. La situation de la presse va être pire qu’auparavant. Au régime sans frais succède le régime avec frais. On n’était qu’averti, on sera condamné. On n’avait à craindre qu’un commis, on aura à craindre un juge. Le pire valet, c’est le juge. On sera supprimé, plus ruiné. Je ne comprends pas la gauche, qui vote cette loi. Au reste, il n’y a qu’un cri parmi nous proscrits. La gauche devrait protester en masse contre cette trahison qui s’intitule progrès. Il n’y a de possible (et encore !) qu’un journal littéraire. — J’ai reçu la quittance des 618, je ne tirerai sur vous qu’avec discrétion. Comment vous dire à quel point je vous aime.

V.

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