à Monsieur Marc Bayeux.

Hauteville-House, 7 avril.

Mon cher et cordial confrère, j’arrive d’une absence de quelques jours, je trouve votre lettre, je vous envoie pour l’excellente souscription du corsaire mon obole. Ce n’est qu’une obole, en effet, mais vous savez combien de détresses nous entourent, et de toutes parts on me fait l’immense honneur de s’adresser à moi, ce dont je suis fier, car cela me prouve qu’on m’aime un peu, et triste, car je ne puis faire ce que je voudrais.

Ma souscription n’est qu’une forme de mon adhésion. J’applaudis à la patriotique pensée du corsaire . Envoyer à Vienne les ouvriers français, c’est élargir le rayonnement de la France. Rien de plus utile, je dis mieux, rien de plus nécessaire. Vous savez combien j’apprécie votre talent et votre droiture ; recevez, cher confrère, mon meilleur serrement de main.

Victor Hugo.

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