À Auguste Vacquerie.

H.-H., 16 juillet.

Cette lettre, cher Auguste, est autant pour vous que pour moi. Elle est touchante et vous intéressera. Nos deux anges y sont glorifiés. Je vous l’envoie.

Voulez-vous être assez bon pour venir au secours de Mme Rattazzi ? Elle a été empoignée dans le Rappel, et en vérité, vous ne le voulez pas plus que moi. Elle m’écrit une lettre éplorée. Je lui réponds qu’elle peut être tranquille, que ces hasards-là arrivent aux journaux, mais que vous êtes la bonne grâce même, et que vous protégerez même ses robes, dans le Rappel. Vous ne me ferez pas mentir, n’est-ce pas ? Je compte sur votre bonne amitié. J’ajoute que Mme Rattazzi m’envoie un article enthousiaste sur l’Homme qui Rit ; publié par elle au moment même où le Rappel la piquait.

Autre chose, M. Rascol, directeur du Courrier de l’Europe, est ici. Il pousse énergiquement au succès du Rappel en Angleterre. Voici ce qu’il vous propose : — Vous lui enverriez le Rappel, et ne pouvant vous envoyer le Courrier de l’Europe prohibé en France, il vous ferait, en place de l’échange, une réclame permanente dans sa 4 e page. — De plus il vous citerait le plus possible. Je vous engage fortement à accepter, et à lui faire l’envoi. Son adresse est : Courrier de l’Europe, 4, Bridges street, Covent Garden, Londres. — Il tire à très grand nombre.

Mille bravos à votre victorieuse, charmante et puissante polémique, et je vous embrasse.

V.

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