à Auguste Vacquerie.

H-H, 10 mars. mine et contremine, ces deux pages sont une œuvre. Toute la question y est fouillée, creusée, approfondie, en quelques lignes. C’est l’envers et l’endroit de la situation brusquement éclairés d’un puissant jet de lumière. Cher Auguste, je suis heureux de vous lire. Mais je veux mon nouveau Faust ! — quel bonheur pour moi si ma sciatique me traînait à Wildbad et vous y attirait ! Que de choses nous avons à nous dire ! — votre opinion sur Lucrèce Borgia me touche au plus intime de ma conscience littéraire. Vous posez sur cette œuvre la décision magistrale de votre grand esprit. Vous manquez à ma solitude. Vous me conseilleriez sur une foule de points. Je suis peu d’avis de laisser jouer une pièce de moi, Torquemada ou autre, avant l’épuisement de la reprise de mon répertoire. N’est-ce pas votre sentiment ? Je créerais une curiosité immédiate au détriment de mes pièces à reprendre. Cher Auguste, à bientôt, j’espère. Je vous serre dans mes vieux bras. V.

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