À Gustave Flaubert.

H.-H., 20 décembre 1869.

Je suis un solitaire et j’aime vos livres. Je vous remercie de me les envoyer. Ils sont profonds et puissants. Ceux qui peignent la vie actuelle ont un arrière-goût doux et amer. Votre dernier livre me charme et m’attriste. Je le relirai comme je relis, en ouvrant au hasard, çà et là. Il n’y a que les écrivains penseurs qui résistent à cette façon de lire. Vous êtes de cette forte race. Vous avez la pénétration comme Balzac, et le style de plus.

Quand vous verrai-je ?

Je vous serre les mains.

Victor Hugo.

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