à Paul Meurice.

H-H, 14 juin. Voici trois lettres coup sur coup, mais je tiens à vous répondre tout de suite. Que vous êtes bon de me rapporter quelque chose de ce grand succès ! On pourrait en effet le continuer un peu par le tome ii des châtiments (la partie publiable), mais je voudrais profiter de l’occasion pour constituer le faisceau qui ferait votre groupe non seulement invincible, mais invulnérable. J’approuve absolument votre idée d’une librairie, mais ne pourrait-elle pas être celle des journaux réunis ? Quant à M Lacroix, je m’explique son silence par une lettre d’Hetzel qui me demande de se substituer à M Lacroix. — il le désintéresserait. Il y a évidemment pourparlers à ce sujet entre Hetzel et M Lacroix. Peut-être pourriez-vous voir utilement Hetzel. Je lui ai écrit que je le préférais, certes, à M Lacroix, et je l’ai engagé à demander à M Lacroix communication de votre lettre, ce qui mettra Hetzel au fait. — les quatre vents de l’esprit feront, je crois, un assez grand effet d’ensemble ; cette quadruple face d’un poëte sera, je me l’imagine, frappante. De là la nécessité de publier les deux volumes à la fois et en quelque sorte de front, et d’un seul morceau. Vous m’approuverez certainement. — Charles va passer une dizaine de jours à Jersey, et son retour coïncidera, j’espère, avec votre arrivée, car j’ai maintenant l’espérance de vous avoir, et il m’est impossible de la lâcher. Si Auguste voulait venir, comme ce serait gentil à lui ! Demandez-le lui donc. — vous avez fait un bien bel article : le pouvoir sera le devoir. quelle vue et quelle force ! Et comme c’est dit d’une façon vigoureuse et charmante ! — voici ma requête à Auguste. Voulez-vous être assez bon pour la lui remettre en l’apostillant énergiquement. — je ne vois plus Lockroy dans le rappel depuis quelques jours. Est-il en congé ? — en ce cas, faites comme lui et arrivez-moi. Tous vous veulent ici et vous attendent. Profondément à vous.

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