Vianden, 5 août. Je commence par vous remercier. Je vous rends grâces de parer encore cette tuile de 1711 fr. Je crains que dans tout cela il n’y ait beaucoup de billets de complaisance . Si vous saviez qu’à Bruxelles, et à une seule personne, M Conaës (lisez Connas ) j’ai dû payer pour 16000 fr de ces billets. — enfin j’obéierai à tout. Je paierai tout, et, ô ma providence, je vous dis merci ! Passons à notre spirituel et cher Blum. Vous savez comme je l’aime. Mais que faire ? le journal des débats m’a récompensé de toutes mes cordialités de vieil ami par la plus complète hostilité. La dignité m’oblige, en attendant réparation, à répondre à l’hostilité au moins par la froideur. Puis-je demander quelque chose à ces amis ennemis ? évidemment vous répondrez non. Quant à m’adresser directement au préfet de la Seine, c’est moins possible encore. Vous-même m’avez conseillé dans ce que je voulais faire pour Rochefort, de garder vis-à-vis le gouvernement un escarpement absolu. Dites tout cela à notre ami Ernest Blum ; il sera le premier à comprendre les nécessités de ma situation. N’est-ce pas votre avis ? Mais ce que je ne puis faire, Louis Blanc le pourrait, et il me semble que par Charles Blanc on réussirait certainement. Pesez tout cela, ô mon admirable ami. Je me mets aux pieds de Madame Meurice. Ces dames l’embrassent tendrement et la remercient. Votre. V.
Vous avez dû recevoir mes fascicules belges.