À François-Victor.

H.-H., 16 avril

Mon Victor, lis cette lettre. Elle t’expliquera mon envoi. J’ai dû céder. Mais, la préface livrée, je n’en lirai pas moins le deuxième volume avec l’attention la plus sérieuse. Tu es sur le terrain, et vous, de la place des Barricades, vous jugez mieux que moi la situation. Si elle a en effet l’urgence qu’indique Paul Meurice, remets ceci à M. Lacroix. C’est le manuscrit des trois, premières parties de la Préface, laquelle en a cinq. Je t’envoie I. l’Avenir. — II. le Passé. — III. Suprématie de Paris. Il reste à t’envoyer les deux dernières : — IV. Fonction de Paris. — V. Déclaration de Paix. — J’ai fait beaucoup de coupures de prudence çà et là, et je crois qu’il n’y a plus rien de dangereux. Charles ayant à s’occuper de son bébé, je ne veux pas le surcharger de mon bébé à moi, qui est cette préface. Pourtant je serai charmé qu’il puisse y jeter aussi un regard, et me dire son avis sur les questions de risque (je n’en vois plus).

M. Lacroix devra faire épreuve dans la justification dont tu lui remettras le spécimen ci-joint (me le renvoyer, il est pris dans mon exemplaire des Misérables). L’intervalle pour les grandes divisions à titre doit être de cinq lignes. Je consens de moi-même à ce qu’il ne soit que de trois lignes pour les petites divisions intérieures (chiffres rouges).

Tendre embrassement. J’embrasse ta chère mère et la gracieuse et vaillante nourrice Alice.

Un mot encore. — Je t’enverrai la fin demain ou après-demain. S’il n’y avait pas l’urgence expliquée par Meurice, tu garderais tout en dépôt, et tu m’écrirais. S’il y a urgence, remets à M. Lacroix que je désire aider dans sa hâte en me pressant aussi.

Est-ce que Henri Rochefort et Pierre Véron ne sont plus du livre ? Ce

serait bien fâcheux.

Share on Twitter Share on Facebook