À François-Victor.

Hauteville-House, 29 mai, matin.

Mon Victor, deux mots in haste. Lis ceci, et tu verras que cela presse. J’ai reçu une supplique déchirante. Vois notre excellent ami M. Bérardi tout de suite. Remets-lui ce texte. S’il le publie immédiatement, l’Indépendance en aura la primeur. Je ne l’enverrai aux autres journaux que demain. Mais il n’y a pas de temps à perdre. C’est de potence qu’il s’agit.

Ma prochaine lettre vous portera de l’argent. Je n’ai que le temps de fermer celle-ci.

Dans ma lettre à La Lune, il y a cher confrère, et non cher collège. Le point d’interrogation s’adresse à une faute d’impression.

Quant à la fameuse lettre à M. Dumas fils, elle est simplement fausse. C’est une invention. Je n’ai jamais écrit cela, ni rien de pareil, et je défie qu’on montre l’original. Est-ce qu’un de nos amis ne pourrait pas dire cela dans un courrier ou dans une chronique. On me rendrait service.

Je te recommande d’aller dare dare chez M. Bérardi. — Et je t’embrasse étroitement. — Toi, et tous.

Bon détail : J’ajoute que jamais M. Dumas fils ne m’a envoyé un seul de ses ouvrages.

Si l’Indépendance publie, tâche de corriger l’épreuve.

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