À Henry Houssaye.

Hauteville-House, 25 juin 1867.

Monsieur,

Je viens de lire votre Apelles Rien n’est plus doux que de s’oublier dans l’œuvre d’un autre. Votre livre est de ceux qui charment le solitaire. Vous êtes un savant de la jeune science, et il y a au fond de votre érudition cette divine perle, la poésie. Une mer à qui cette perle manque est sombre. Votre science, à vous, est riante, fraîche, lumineuse, ce qui ne l’empêche pas d’être profonde et forte.

Je vous remercie de la belle page de l’Artiste où vous avez enchâssé mon nom dans votre style exquis et robuste. Vous faites bien de m’aimer un peu ; vous me rendez la cordialité que j’ai toujours eue pour le poëte et l’écrivain dont vous continuez le beau nom ; vous êtes le jeune ami d’un vieil ami de votre père.

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