à Paul De Saint-Victor. Hauteville-House, 9 février.

Cher Monsieur De St-Victor, une occasion de vous remercier, c’est une occasion de vous admirer. J’en suis toujours doublement heureux. Vous êtes placé à ce sommet où la critique et l’art se confondent ; la poésie est à vous autant qu’au poëte ; vous pouvez donner le modèle du style en même temps que vous en expliquez le secret, et votre philosophie est écoutée du philosophe. Lucrèce Borgia vient de vous inspirer une de vos plus belles pages. Laissez-moi vous féliciter. Je vous l’ai dit déjà ; vous rendez à notre temps un précieux service ; vous êtes dans la critique le lumineux combattant de l’idéal. Gloire à qui, comme vous, porte haut ce grand flambeau ! Je vous serre la main et je suis votre ami. Victor Hugo.

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