à Paul Meurice. 4 mai.

Cher Meurice, vous savez ma foi absolue en vous deux, lisez ceci. Si vous ne le croyez pas publiable, mettez la chose dans votre poche, et n’en parlez même pas à Auguste. Si vous avez doute, consultez-vous tous les deux, et décidez. — ce que fera votre duumvirat sera bien fait. — cette chose sera dans Paris combattant ; ce n’est pas une raison pour que le rappel l’insère ; vous traversez un moment dont vous êtes seuls juges, le voyant de près. Dans Paris combattant, les vers auront sur eux le reflet colorant de tout le livre ; dans le rappel, ils ne l’auraient pas. Cependant, comme je propose nettement de mettre la statue du peuple sur la colonne à la place de la statue de Bonaparte, cela, ce me semble, leur donne toute justice et toute justesse. — ce que je vous demande, c’est de ne prendre conseil, moi mis de côté, que de ce que vous croirez le mieux. Publiez, ou ne publiez pas, ce sera bien. Ah ! Quand vous verrai-je, doux ami ? Mettez mes plus respectueux et mes plus absolus dévouements aux pieds de Madame Meurice. Je baise ses belles mains et je serre vos mains vaillantes. à bientôt, j’espère. Je ne me sens pas utile, sans quoi il va sans dire que je serais à Paris. tuus. V.

La commune ! Quelle belle chose cela eût pu être en face de cette odieuse assemblée ! Mais, hélas ! Il y a une pauvre et honnête fille qui meurt de faim. Je l’ai empêchée de se jeter à l’eau. Elle demeure rue st-Benoît, impasse st-Benoît, n 8. Voulez-vous être assez bon pour lui faire remettre 50 francs de ma part. Elle s’appelle Mlle Montauban. Elle a été actrice. Si on pouvait la caser dans les misérables cela serait bien.

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