au même. H-H, 22 avril.

Je pense qu’à cette heure vous avez mon envoi parti lundi matin. Il a dû arriver mardi soir et s’est croisé en route avec votre lettre. Mais croyez-vous le moment bon pour lancer votre numéro d’exception ? Ne vaudrait-il pas mieux attendre que la pétarade du plébiscite fût tirée ? Après la dernière fusée éteinte, vous paraîtriez. Au reste, vous savez mieux que moi ce qu’il faut faire. Ne vous gênez pas pour me renvoyer Saint-Arnaud si, comme moi, vous le trouvez dangereux. Ce que je vous donnerai, moins long, sera moins scabreux. Quelles fortes et charmantes pages vous écrivez dans le rappel sur tout ce hourvari. Il passera, vos articles, feuilles d’histoire, vivront. On vous présente demain samedi 23 la traite de 13000 fr. J’ignore l’adresse de Banville. Voulez-vous lui transmettre ceci ? Sa florise est charmante. Cher Meurice, comme je vous aime !

Share on Twitter Share on Facebook