III

Cet homme fait venir, à l’heure où la nuit voile

Paris dormant encor,

Des généraux français portant la triple étoile

Sur l’épaulette d’or ;

Il leur dit : « Écoutez, pour vos yeux seuls j’écarte

L’ombre que je répands ;

Vous crûtes jusqu’ici que j’étais Bonaparte,

Mon nom est Guet-apens.

» C’est demain le grand jour, le jour des funérailles

Et le jour des douleurs.

Vous allez vous glisser sans bruit sous les murailles,

Comme font les voleurs ;

« Vous prendrez cette pince, à mon service usée,

Que je cache sur moi,

Et vous soulèverez avec une pesée

La porte de la loi ;

» Puis, hourrah ! sabre au vent, et la police en tête !

Et main basse sur tout,

Sur vos chefs africains, sur quiconque est honnête,

Sur quiconque est debout,

« Sur les représentants, et ceux qu’ils représentent,

Sur Paris terrassé !

Et je vous pairai bien ! » Ces généraux consentent ;

Vidocq eût refusé.

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