III

Qu’il y reste à jamais ! qu’à jamais il y dorme !

Que ce vil souvenir soit à jamais détruit !

Qu’il se dissolve là ! qu’il y devienne informe,

Et pareil à la nuit !

Que, même en l’y cherchant, on le distingue à peine

Dans ce profond cloaque, affreux, morne, béant !

Et que tout ce qui rampe et tout ce qui se traîne

Se mêle à son néant !

Et que l’histoire un jour ne s’en rende plus compte,

Et dise en le voyant dans la fange étendu :

— On ne sait ce que c’est. C’est quelque vieille honte

Dont le nom s’est perdu ! —

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