III

Plus loin ! allons plus loin ! — Aux feux du couchant sombre,

J’aime à voir dans les champs croître et marcher mon ombre.

Et puis, la ville est là ! je l’entends, je la voi.

Pour que j’écoute en paix ce que dit ma pensée,

Ce Paris, à la voix cassée,

Bourdonne encor trop près de moi.

Je veux fuir assez loin pour qu’un buisson me cache

Ce brouillard, que son front porte comme un panache,

Ce nuage éternel sur ses tours arrêté ;

Pour que du moucheron, qui bruit et qui passe,

L’humble et grêle murmure efface

La grande voix de la cité !

26 août 1828.

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