IV

La calomnie immonde et qu’on jette en courant

Et dont on nous lapide,

Traverse, sans troubler son calme transparent,

Le flot d’un cœur limpide.

Vile, engloutie au fond de l’âme, loin du jour,

Stagnante, elle s’efface,

Et la candeur, la paix, l’espérance et l’amour

Restent à la surface.

Et les rêves sereins, la foi qui nous sourit,

La bonté, douce et franche,

N’en reviennent pas moins dans ce tranquille esprit

Baigner leur aile blanche.

L’injure du passant dans le lac le plus pur,

Dans les cœurs les plus dignes,

Tombe ; mais ce fond noir sur la vague d’azur

Laisse nager les cygnes.

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