Notre-Dame de Paris est un des livres d’où sont sorties le plus d’œuvres de peinture et de sculpture, le plus de dessins, vignettes, chromos, groupes, statuettes, etc. Ses personnages si populaires et ses scènes consacrées ont été reproduits mille fois dans tous les pays, sous toutes les formes, et il serait difficile non seulement d’en donner la liste, mais d’en retrouver partout la trace. On a pu cependant la suivre dans les livrets des Salons.
salons.
1833. Boulanger (Louis) [peinture].
Sujets tirés de Notre-Dame de Paris.
0—00Couder (A.) [peinture].
Scènes de Notre-Dame de Paris.
0—00Duseigneur (Jehan) [sculpture].
La Esmeralda sur le pilori.
0—00Henry (Mlle) [peinture].
Quasimodo sauvant la Esmeralda.
0—00Meynier (Mme) [peinture].
Sujet tiré de Notre-Dame de Paris.
0—00Perlet [peinture].
La Esmeralda et sa chèvre.
1834. Lion (J.) [lithographie].
Je te dis qu’il est mort !
1837. Guet [peinture].
Phœbus chez Mme de Gondelaurier.
Chez la Falourdel.
0—00Rudder (De) [peinture].
Claude Frollo.
Gringoire devant Louis XI.
1841. Grund (Jean) [peinture].
La Esmeralda enfant.
0—00Marielle (Mme) [porcelaine].
La Esmeralda.
0—00Steuben [peinture].
La Esmeralda.
0—00Jazet [gravure].
La Esmeralda et sa chèvre.
1844. Lejeune (Henri) [peinture].
Claude Frollo.
1845. Garnier (Auguste-François) [gravure].
Tête de Notre-Dame de Paris (d’après Lemud).
1848. Picart (Louis) [peinture].
Les deux hommes vêtus de noir.
La Esmeralda.
0—00Rivoulon (Antoine) [peinture].
Claude Frollo et Jehan.
1857. Bouchaud (Léon-Prudent) [peinture].
La recluse.
1864. Lejeune (Henry) [peinture].
La Sachette défendant sa fille.
1866. Boulanger (Louis) [peinture].
« Vive la joie ! »
1877. Roubaudi (A.-Th.) [peinture].
Le Pilori.
0—00Brion (Gustave) [dessin].
Gringoire.
La Esmeralda.
1878. Brion (Gustave) [dessin].
Phœbus de Châteaupers.
Claude Frollo.
1880. Gringoire (Mlle Pierrette) [dessin].
La Sachette.
0—00Houssin (Edmond-Charles) [sculpture].
La Esmeralda.
1881. Gaulard (Félix-Émile) [sculpture].
Phœbus.
1884. Quinsac (Paul) [peinture].
La Esmeralda.
0—00Saint-Germier (Joseph) [peinture].
La Esmeralda.
1885. Bogino (Frédéric-Louis) [sculpture].
« Asile ! asile ! asile ! » (groupe plâtre).
0—00Truffot (Émile-Louis) [sculpture].
La Esmeralda (groupe plâtre).
0—00Voisin-Delacroix (Alph.) [sculpture].
Jehan Frollo.
1886. Truffot (Émile-Louis) [sculpture].
La Esmeralda (groupe bronze).
1889. Géry-Bichard (Adolphe) [gravure].
Dix-huit eaux-fortes, d’après Luc-Olivier Merson.
1890. Géry-Bichard [gravure].
Dix-huit eaux-fortes, d’après Luc-Olivier Merson.
1891. Géry-Bichard [gravure].
Dix eaux-fortes, d’après Luc-Olivier Merson.
1892. Guillonnet (O.-D.-Victor) [peinture].
ἈΝΆΓΚΗ
1895. La Fizelière-Ritti (Mme) [sculpture].
La Sachette.
1903. Varenne (Henri) [lithographie].
Quasimodo.
Au Musée de Dijon, les Truands, toile de Louis Boulanger, pleine de mouvement et de couleur.
À la Maison de Victor Hugo, à Paris, Gringoire à la Cour des Miracles, beau dessin rehaussé de Louis Boulanger, et la Esmeralda donnant à boire à Quasimodo, tableau magistral de Luc-Olivier Merson.
En dehors des Salons, on ne peut guère donner qu’un aperçu général des gravures dont les sujets ont été tirés de Notre-Dame.
Signalons, parmi les lithographies, celles d’A. Devéria, de Grévedon (la Esmeralda), de Bayalos, Bécœur, Migette, Sicard, etc., de Bouquet d’après Perlet, et de Soulange Teissier d’après O. Guet, celle-ci publiée dans le Musée de l’amateur. Notons une suite de huit lithographies populaires par Maurin. Dans l’album des compositions de Madou pour les Œuvres de Victor Hugo (Bruxelles, A. Boitte, édit.), cinq sont consacrées à Notre-Dame.
De Steuben, vers 1840, deux compositions gravées par Jazet, la Esmeralda dansant, et la Esmeralda à Notre-Dame.
Gustave Doré a donné un beau dessin de la Cour des Miracles, gravé par Riault et publié dans l’Univers illustré (16 avril 1859).
De Célestin Nanteuil, il y a l’admirable frontispice qui a été gravé à l’eau-forte pour la série Eugène Renduel, plus une eau-forte, la Cour des Miracles, décor de l’opéra la Esmeralda. (Monde dramatique.)
De Tony Johannot : l’Enlèvement de la Esmeralda, gravé à l’eau-forte (1832), — une lithographie sur le même sujet publiée par l’Artiste, et Quasimodo au pilori, sépia reproduite et publiée par Conquet.
Notre-Dame de Paris a eu la bonne fortune de compter plusieurs éditions illustrées tout à fait dignes du poète et de l’œuvre. Déjà l’édition Renduel de 1836 avait donné de charmantes vignettes sur acier : la Procession des Fous, de Louis Boulanger ; le Souper de Gringoire, de Tony Johannot ; et surtout Phœbus et la Esmeralda, de Raffet. Mentionnons onze eaux-fortes de Henri Pille gravées par Monziès pour l’édition Lemerre.
Mais trois illustrations de tout premier ordre de Notre-Dame ont marqué et garderont leur rang entre les plus belles : l’illustration de l’édition Perrotin, celle de Brion et celle de Luc-Olivier Merson.
L’édition Perrotin-Garnier (1846), avec ses fleurons, ses culs-de-lampe, ses lettres ornées et ses 55 planches hors texte, dont 21 sur acier, passe à bon droit pour être un des plus beaux livres illustrés du XIXe siècle. Il y a là une dizaine de planches, hautement appréciées des amateurs : Paris à vol d’oiseau, de Pernot ; la Chambre de torture, de Tony Johannot ; Gringoire devant Louis XI, de Louis Boulanger ; la Cour des Miracles, de Jacques ; trois Lemud : Louis XI chez Claude Frollo, le Jugement de la Esmeralda, et Asile ! trois Daubigny : le Palais de Justice, la Esmeralda devant Notre-Dame, et l’Intérieur de la Cathédrale ; et enfin un petit chef-d’œuvre de Meissonier, excellemment gravé par de Mare, Louis XI à la Bastille.
La série des 65 dessins de G. Brion, gravés sur bois par Yon et Perrichon, a été exécutée pour l’édition populaire Hetzel à 10 centimes la livraison. Tous ces dessins, pleins à la fois de couleur et de style, font l’admiration des artistes ; tels d’entre eux, comme la Grimace de Quasimodo, comme la Ruelle du vieux Paris avec Notre-Dame en perspective, peuvent soutenir la comparaison, pour le relief et le caractère, avec les beaux bois gravés du seizième.
L’illustration de Notre-Dame de Paris par Luc-Olivier Merson mérite aussi sa célébrité. Elle traduit avec une science impeccable les côtés pittoresques et avec un art accompli les pages dramatiques du roman et en fait vivre aux yeux dans toute leur énergie et dans toute leur beauté les figures et les scènes tragiques ou touchantes. Dans l’édition dite nationale des Œuvres, cette illustration magistrale a pris tout de suite et sans conteste sa place, la première.
Notons enfin la belle édition Hugues, qui reproduit la presque totalité des dessins de l’édition Perrotin, gravés sur bois par Pannemaker, Froment, Méaulle, et aussi la plupart des bois de Brion dans l’édition Hetzel. Elle y ajoute des compositions nouvelles de Brion représentant en pied les principaux personnages, des vues de Paris au XVe siècle par Hofbauer et la précieuse reconstitution, extérieur et intérieur, portails et statues, de Notre-Dame de Paris, par Viollet-le-Duc.
Il serait trop long et presque impossible de rechercher et d’énumérer les traductions en langue étrangère et les contrefaçons en langue française qui ont été faites de Notre-Dame de Paris. La première et la plus jolie des contrefaçons est celle de l’édition Laurent (Bruxelles, 1831). La dernière et peut-être la meilleure traduction est la traduction en langue tchèque de M. Emmanuel de Cenkov (Prague, 1903).
On ne saurait dénombrer non plus les adaptations théâtrales du roman à l’étranger, drames, opéras, ballets, ballets surtout ; les Esmeralda ne se comptent pas. En France, mentionnons la Esmeralda, opéra, musique de Mlle Louise Bertin (théâtre de l’Opéra, 1836) ; Notre-Dame de Paris, drame, par Paul Foucher (théâtre de l’Ambigu, 1850) ; Notre-Dame de Paris, drame, par Paul Meurice (Théâtre des Nations, 1879-1885).
ILLUSTRATION DES ŒUVRES
REPRODUCTIONS ET DOCUMENTS
Couverture de l’Édition originale. C. Gosselin, 1831.
Tony Johannot. Titres des tomes II et IV de la seconde édition in-16.
Célestin Nanteuil. Frontispice pour Notre-Dame.
Série des quatre vignettes publiées par E. Renduel, 1833.
Raffet. L’Assassinat de Phœbus.
Eugène Renduel, 1833.
Meissonier. Louis XI à la Bastille. — Édition Perrotin, 1844.
G. Brion. — Édition populaire Hetzel, 1863
G. Brion. Gringoire. — Édition Hugues, 1877.
G. Brion. Phœbus. — Édition Hugues, 1877.
Viollet-Leduc. — Édition Hugues, 1877.
Luc-Olivier Merson. La Recluse défendant sa fille.
Édition nationale, 1889.
Dessin de Louis Boulanger. Gringoire à la Cour des Miracles. — Maison de Victor Hugo.