IV

Un jour vient dans sa vie, où la Muse elle-même,

D’un sacerdoce auguste armant son luth suprême,

L’envoie au monde ivre de sang,

Afin que, nous sauvant de notre propre audace,

Il apporte d’en haut à l’homme qui menace

La prière du Tout-Puissant.

Un formidable esprit descend dans sa pensée.

Il paraît ; et soudain, en éclairs élancée,

Sa parole luit comme un feu.

Les peuples prosternés en foule l’environnent ;

Sina mystérieux, les foudres le couronnent,

Et son front porte tout un Dieu !

Août 1823.

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