GODWIN ET LE PROBLÈME DE LA POPULATION

Il avait touché dans son livre à la question de la population. Il avait assuré qu’il était possible à la terre, mieux aménagée, de nourrir un plus grand nombre d’hommes.

LA QUERELLE DES BRIGANDS
(D’après une estampe de la Bibliothèque Nationale)

« Il a été calculé que la culture pourrait être assez perfectionnée en Europe pour nourrir cinq fois le nombre actuel de ses habitants. Il y a dans la société humaine un principe qui fait que toujours la population est ramenée au niveau des moyens de subsistance. Ainsi, parmi les tribus errantes de l’Amérique et de l’Asie, nous ne trouvons jamais, dans le cours des temps, que la population se soit assez accrue pour rendre nécessaire la culture de la terre. Ainsi, chez les nations civilisées de l’Europe, par l’effet du monopole territorial, les moyens de subsistance sont contenus dans certaines limites et, si la population excède, les classes inférieures ne peuvent plus se procurer les choses nécessaires à la vie. Il y a, à coup sûr, un extraordinaire concours de circonstances qui introduisent des changements incessants à cet égard ; mais, ordinairement, le niveau de la population est resté stationnaire pendant des siècles. On peut considérer que le système dominant de propriété étouffe d’innombrables enfants au berceau. »

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