Un soir, l’homme en veste rouge avait plus que de coutume l’air rêveur, en montant l’escalier de bois de Samba-Hamet.
Il entra dans l’appartement haut, qui était le sien, et parut surpris de le trouver vide.
C’était un logis bizarre que celui du spahi. Des banquettes couvertes de nattes meublaient cette chambre nue ; des parchemins écrits par les prêtres du Maghreb, et divers talismans pendaient au plafond.
Il s’approcha d’un grand coffret à pieds, orné de lames de cuivre et bariolé de couleurs éclatantes, comme ceux dont se servent les Yolofs pour serrer leurs objets précieux. Il essaya de l’ouvrir et le trouva fermé.
Alors il s’étendit sur un tara, sorte de sofa en lattes légères que fabriquent les nègres des bords de la Gambie ; puis il prit dans sa veste une lettre qu’il se mit à lire, après l’avoir baisée à l’endroit de la signature.