XVII

Nous fuyons sous l'ondée, au galop, saisis par ce déluge, Si-Mohammed tout courbé sur sa grande selle à fauteuil, baissant la tête, ayant ses beaux burnous et sa gandourah de soie blanche trempés de pluie et de boue.

En dedans de la porte Bâb-Azoun, nous sautâmes à bas de nos chevaux pour nous réfugier sous le péristyle d'un monument public, jetant les brides à des portefaix qui étaient là tapis contre un mur.

« Prenez garde, ils se battent ! » cria Mohammed en s'éloignant.

Les hommes comprirent et gardèrent les chevaux séparément, le plus loin possible l'un de l'autre. (C'est une habitude connue des chevaux arabes de se battre dès qu'on les rapproche.)

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