87 – SCÈNE

« Où étais-tu ? – Chez la marchande de fleurs. J'ai acheté des iris très beaux. Les voici, je te les apporte. – Pendant si longtemps tu as acheté quatre fleurs ? – La marchande m'a retenue.

– Tu as les joues pâles et les yeux brillants. – C'est la fatigue de la route. – Tes cheveux sont mouillés et mêlés. – C'est la chaleur et c'est le vent qui m'ont toute décoiffée.

– On a dénoué ta ceinture. J'avais fait le nœud moi-même, plus lâche que celui-ci. – Si lâche qu'elle s'est défaite ; un esclave qui passait me l'a renouée.

– Il y a une trace à ta robe. – C'est l'eau des fleurs qui est tombée. – Mnasidika, ma petite âme, tes iris sont les plus beaux qu'il y ait dans tout Mytilène. – Je le sais bien, je le sais bien. »

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